Une bataille de nourriture… Une bataille de nourriture !!! 

Phoque ! J’étais comme une pile électrique sur ma chaise alors que des jets de nourritures déferlaient de toutes parts à travers le réfectoire. C’était… Trop de l’enfer ! De la balle ! INJUSTE ! L’un des rêves de ma vie se déroulait sous mes yeux et c’était à peine si j’avais le droit d’y participer ! Ou du moins pas pleinement ! Pas comme je l’aurais voulu ! Vous n’imaginez pas le calvaire que j’étais en train de vivre. C’était un combat titanesque que je menais contre moi-même ! J’avais envie de sauter sur la table ! De crier « A l’attaque ! » ! De mitrailler tout le monde à coup de petits pois catapultés à la petite cuillère ! Alors, je tremblai ! Mes membres frémissaient d’impatience et de désir ! Je brûlai d’envie de me jeter à corps perdu dans cette bataille !

Mais voilà, j’étais sensé un être blasé de la vie qui tirait une tronche de koala H24 et qui ne savait pas saisir les plaisirs simples de la vie ! Au fond de moi, je pleurais toutes les larmes de mon corps de ne pouvoir vivre mon rêve qui se déployait devant moi. Une véritable scène chaotique, un carnage ! Dire que cela aurait pu être le plus beau jour de ma vie…

Foutu film ! Foutu tournage ! Qu’ai-je donc fait pour que le monde soit aussi cruel avec moi ? Je suis un blasé… Sérieusement, je ne sais même pas comment ça pense un blasé ! Est-ce que ça pense au moins ? - Ironique venant de ma part, n’est-ce pas ? - Non, mais franchement, à part partir d’emblée sur le principe que les choses ne les intéressent, ne les amusent, les blasent en résumé, est-ce qu’ils prennent vraiment le temps d’essayer d’y chercher un tant soit peu de plaisir et de bonne humeur ? Je comprends rien à la façon de penser de ces gens-là moi ! Et je dois en être un ? Alors, je fais quoi ? Je reste là en faisant semblant de ne pas voir ce qui se passe autour de moi parce que je suis fatigué rien qu’à l’idée de regarder et par conséquent, je continue de manger comme si de rien n’était ?

Sois fort, Shuchi ! Tu peux le faire ! Dis-toi que c’est juste un mauvais moment à passer ! Un terrible, effroyable, insurmontable mauvais moment à passer… Je focalisai alors mon regard sur le contenu de mon assiette qui se trouvait encore devant moi, essayant - en vain - d’ignorer la débande qui régnait dans ce réfectoire. Je peux le faire ! Je peux le faire ! Je peux le faire ! Je pris alors une profonde inspiration et …

Je reçus soudainement un projectile, visqueux de sauce à l’arrière de la tête. Je bondis alors aussi brusquement que brutalement de ma chaise ! S’en était trop ! Je ne pouvais plus me contenir et rester impassible dans ses conditions ! Fort heureusement, mon rôle était celui d’un blasé à tendance colérique ! Autant dire que ce n’était pas la première fois que je cachais ma véritable nature très spontanée et participative derrière un excès de colère, pas forcément toujours crédible, il faut le reconnaître.

« C’est pas bientôt fini ce bordel ! » m’exclamai-je en forçant sur ma voix pour lui donner un timbre bien grave et mécontent.



Mes poings fermés posés sur mes hanches, je n’eus pas franchement l’impression d’avoir fait grand effet. Tant pis, c’était tellement dommage de devoir en arriver à ce que je m’apprêtai à faire, mais c’est la faute des autres, ils ne me laissent vraiment pas le choix…

Je piochai alors à pleines mains dans mon assiette et me retournai vivement pour riposter en bombardant les élèves qui se trouvaient précédent dans mon dos ! En plein dans le mille !

« Bouyah ! Dans ta face ! »

Oups ! C’était sortit tout seul ! Je me raclai la gorge et reprenais un air renfrogné.

 « Hum ! Ça vous apprendra à ne pas laisser les autres manger tranquilles … »

J’étais dans le bon là ? C’est ça un blasé ? Hein ? Dites ! Dites ! J’uis bon, hein ? Ça ressemble à ça un blasé, non ?!

« Allons le blasé, il faut se détendre un peu. Je suis douée pour cela il paraît. » J'ai ris, d'une façon toute à fait différente que je l'aurai fait d'habitude.

Une bataille de nourriture… Miam ! Toutes ses filles enduites d’aliments… De la sauce qui coule le long de leur gorge jusqu’à s’immiscer profondément entre leurs deux seins… Des cuisses toutes suintantes… Des aperçus de petites culottes tandis que ces demoiselles se faufilent un peu partout à quatre pattes… Des grains de riz qui s’immiscent dans le moindre recoin de leurs corps…

Je crois que je vais avoir besoin d’une thérapie à la sortie de ce rôle ! Gay ! Je vais devenir gay après une expérience pareille ! Avec des pensées aussi obscènes, je ne sais même plus si je suis excité ou écoeuré ! Comment ils font les gars qui pensent vraiment comme ça ? Ils doivent être au garde à vous tous les jours c’est pas possible ?! Et puis, c’est pas comme si je n’avais pas eu de petite copine depuis un moment… Ah ? Bah voilà, ça calme ! Si j’avais su que la pensée devenue désagréable de Jordan me rendrait service à ce point un jour ! Très bien, donc dès que je sens que mon rôle m’entraîne dans une pente compromettante, il suffit que je pense à elle. C’est bon à savoir ! A présent, revenons plutôt dans le feu de l’action !

J’étais donc sous une table, tachant de m’abriter en la compagnie de plusieurs charmantes demoiselles, toutes maculés d’ingrédients alimentaires. En véritable « gentleman » assis au milieu d’elle, je tamponnai leurs gorges et poitrines à l’aide sur serviettes afin d’essuyer ces pauvres demoiselles !

Le pire, c’est qu’elles se laissaient faire volontiers. Je me demande s’il y en a qui en profite pas un peu de mon rôle de prédateur sexuel…

Soudain, j’ai regardé dans cette direction et j’y ai vu quelque chose d’intéressant… Je prenais congé de mon harem et sorti hors de ma table, je traversai rapidement une partie du réfectoire à découvert, le dos légèrement courbé, sans recevoir le moindre projectile, j’attrapai une bonne poignée de riz dans un bol que j’avais remarqué resté encore intact, puis je fonçai sur ma cible : une jeune fille isolée sous une table. La pauvre enfant…

J’affichai un large sourire carnassier et si elle me vit bien arriver en prédateur ce ne fut pas tout à fait celui que mon rôle impliquait…

« Tu es toute seule, Beauté ? »

Elle me demanda en sifflant entre ses dents ce que je voulais et m’asséna de dégager. J’y comptais bien mais tout d’abord. Je me jetai sur elle pour la prendre dans mes bras et la serrer contre moi.

« Pourquoi un homme comme moi devrait-il se battre pour qu’un autre emporte l’innocence d’une belle jeune fille ? »

Et pendant ce temps, j’écrasai une bonne portion de riz dans la chevelure de cette fille qui n’était autre que Haruko, ma soeur. L’occasion était trop belle pour résister à l’envie de l’enquiquiner un peu ! Par contre, là-dessus, je suis reparti vite fait avant qu’elle ne puisse me rattraper et tente de m’étrangler par exemple ? A moins qu’elle ne me jette une chaussure ? Ok ! Je trace pour éviter tout risque ! Ma prochaine mission : me rendre de l’autre côté du self, côté cuisine pour faire le plein de munition ! Mais au passage… J’avais repéré Sakura qui allait faire faire un arrêt cardiaque à mon pauvre Seiichi, là ! Une petite diversion pour voler à ça rescousse - ou pas !

Je me dirigeai d’un pas rapide vers eux deux, en passant, j’ai plongé mon doigt dans un petit ramequin de sauce que je suis ensuite venu étalé sur la joue de Sakura alors qu’elle était dans un face à face rapproché avec mon ami :

« Tu as de la sauce là ! » lui dis-je en même temps comme si je ne faisais que pointer ce qui y était déjà.



Sans lui laisser le temps de réagir, je me penchai aussitôt vers elle et léchai la sauce sur sa joue d’un coup de langue, sans la moindre hésitation. Puis, je reparti comme j’étais arrivé, en traçant mon chemin jusqu’aux cuisines.

Ce sont des barbares ? Dans le réfectoire, la nourriture volait dans tous les sens. La bataille faisait rage ! Sans doute cela devait-être marrant, mais honnêtement, je ne savais pas trop comment mon personnage devait réagir face à cette situation. Personnellement, je me serais certainement jeté dans le feu de l’action et j’aurais fait payé à quiconque m’enverrait de la nourriture sur le visage ou dans les cheveux. Il paraîtrait que je sois mauvaise perdante …

Sauf que voilà, si je me transforme en Haruko la guerrière, je crois que ça ne va pas le faire. Mon rôle, c’est plus la fille insignifiante, un peu cruche sur les bords je trouve, qui a besoin que les hommes volent à son secours ! Non pas que jouer le rôle de la demoiselle en détresse pour laquelle deux beaux mâles se battent en duel - ou plutôt à la déloyale… - me déplaise, au contraire, c’était plutôt flatteur et jubilatoire ! Mais ! Je trouvais ça aussi horriblement ennuyant ! Alors que les autres semblaient tous s’amuser dans cet affrontement alimentaire, je restais à genoux sous une table, à l’abri, la mine boudeuse, en attendant que quelqu’un vienne jusqu’à moi.



C’est alors que je déplorai le fait d’être seule que je vis une personne en approche qui me fit aussitôt regretter ma pensée. Non ! Qu’il n’approche pas ! Pas lui ! Mais si, mon frère est bien venu me rejoindre sous la table. Il souriait et ô combien je n’aimais pas ce sourire ! Certes, il devait joué le rôle d’un prédateur sexuel - ce qui fait que je vais sans doute le regarder différemment à présent - cependant, je savais parfaitement que ce sourire et ce regard dans ma direction devait avoir une toute autre signification. Et encore heureux, nous sommes frères et soeurs quand même,  un minimum de respect pour la morale ! Qu’est-ce qu’il pouvait bien avoir en tête pour venir vers moi de la sorte ? Bon, les preux chevaliers, si vous voulez vous rendre utile, je crois que c’est le moment ! Hello ! Par ici ! Trop tard ! Mon frère l’obsédé sexuel s’était glissé sous la table face à moi.

« Qu’est-ce que tu veux, Jota ? sifflai-je entre mes dents avec un réflexe de recul de mon buste méfiant. Dégage de là ! »

J’ai essayé de le repousser mais au final, il en a profité pour me prendre dans ses bras. Qu’est-ce qu’il me fait là ? C’est pour son rôle qui me colle contre le lui ou… Raaaah ! Le Biiiiiiip ! Il m’a collé du riz dans les cheveux ! Je le savais ! Je savais qu’il allait me faire un coup foireux ! Ah non ! S’il croit qu’il va s’en tirer comme ça !

« REVIENS ICI ! JE VAIS TE … »

Je me suis surtout ramassé la face sur le lino du sol du réfectoire oui ! Pourquoi ? Alors que je m’apprêtais à m’élancer à la poursuite de mon frère qui s’enfuyait sans perdre de temps pour me venger, j’avais senti quelque chose me retenir par la cheville et résultat, coupée dans mon élan, je me suis royalement rétamée !

« Merci … - Je me suis retournée pour voir qui était le responsable de ma cascade et … -  Oh ? »

« Vous voyez ? Juste là... » ai-je soufflé, avant de lui glisser une saucisse entre les dents.

Lorsque je me suis retournée, j’ai vu le visage de notre beau professeur. Le voir ramper jusqu’à moi sous une table… Torride !!! Minute ! S’il venait de m’attraper par la cheville en arrivant par derrière alors que j’étais à moitié à quatre pattes sous la table ça veut dire que…



« Kyyyyyyyyyyyah ! Espèce de gros vicieux ! »

Je crois que un peu plus, j’étais à deux doigts de le gifler lorsque j’ai pensé qu’il avait dû voir ma culotte. Ce qui le sauva ce fut ces mots « des pulsions guerrières » ! J’ai piqué un phare ! Grillée ! On va dire que c’est mon rôle qui est comme ça, hein ?! Haru KO la mannequin est douce, docile et aimante. Elle n’est absolument jamais sujette à un quelconque excès de colère et encore moins de violence, jamais ! …

Kazeyama-sensei a commencé à se rapprocher de moi.

« Mais qu’est-ce qu’il fait ? » commençai-je à rougir de plus belle.



Il était vraiment beau. Si mon intimidation était si bien jouée, c’est parce qu’elle n’était absolument pas feinte du tout. Raaaah ! J’en ai marre de tous ces beaux acteurs qui font chavirer mon coeur alors qu’ils ne font toujours que jouer la comédie ! Le professeur s’est rapproché encore un peu plus, effleurant ma joue de ses doigts pour reculer une mèche de cheveux. Je ne sais pas ce qu’il s’est alors passé dans ma tête, mais soudainement, j’ai eu peur, comme s’il allait m’embrasser et j’ai fermé les yeux comme dans une attente appréhensive. Finalement, il ne fit que glisser mes cheveux derrière mon oreille. Je rouvris les yeux et me sentis légèrement bête sur ce coup-là. Et nos corps étaient si proches… Ce tournage serait sans doute une bonne leçon pour moi ! Je n’étais absolument pas encore prête pour devenir actrice ! Mon coeur était encore bien trop fragile pour ça !

Et puis, j’ai tiqué sur un mot. « Sauvage » ?

« Qu’est-ce qui vous permet de parler de mon frère de la sorte ? » lui reprochai-je d’une mine boudeuse.

Ce n’est pas parce que moi que je disais des choses méchantes sur Jota que les autres avaient le droit d’en faire autant. C’était quand même mon petit frère après tout. C’était… Un rôle !!! Oh phoque ! La boulette ! J’ai monté la main devant ma bouche réalisant que je venais de dire une belle bêtise !

« Euh ! Je voulais dire … Un professeur ne devrait pas parler de ses élèves ainsi, n’est-ce pas ? » essayai-je de me rattraper comme je pouvais.


Juste après ça, les événements s’enchaînèrent très vite. Le professeur fut soudainement bombardé de petits saucisses par un élève plus qu’étrange qui annonçait vouloir les vendre. J’étais prête à lui en acheter, sur le compte du professeur bien entendu - bah quoi ? Il n’y a pas de raison que je sois la seule à ne pas m’amuser ici ! - sous prétexte qu’il s’en servirait pour couvrir ma sortie jusqu’aux toilettes. Cependant, je n’en eu pas le temps qu’une fille débarqua de nulle part en sautant sur le prof. Bon eh bien, ils avaient l’air câlin tous les deux, je ferais sûrement mieux de ne pas les déranger…



J’ai commencé alors à essayer de m’éloigner lorsque je les ai vu ! Tous les deux ! Cette garce d’infirmière en train de se pelotonner contre MON Hiromitsu ! Non mais et puis quoi encore ! Que ce soit son rôle je veux bien ! Mais elle avait peut-être pas besoin d’en faire autant ! J’ai alors foncé hors de mon refuge et me suis dirigée droit vers eux lorsque tout à coup, en chemin, je…

Je reçus un verre d’eau en plein visage stoppant nette mon intention. Je clignai des yeux le temps dégager les gouttes d’eau qui m’aveuglaient, puis, je pus enfin découvrir l’auteur de cet acte ! Evidemment, il ne pouvait s’agir que de l’un de ces deux là ! Après que le premier m’ait étalé du riz dans les cheveux, voilà que le second me jette un verre d’eau dans la figure. Alors, là, il allait me le payer !

« TOI ! SEIICHI JE VAIS TE TUER ! » ai-je hurlé en me précipitant sur lui qui s’enfuyait déjà.

Où j’en étais moi ? Ah oui ! J’étais en train de feindre d’être le gars furax qui balançait de la bouffe parce qu’on l’avait dérangé pendant son repas ! Et après ? Ah oui ! Il y a eu cette bombe - ou pas tant que ça peut-être selon certains, mais je suis pas un gars très compliqué - qui est venu m’aguichée ! Oh my Phoque ! Je dois vraiment rester de marbre là ? Les blasés sont des êtres humains, non ? Ils ont des hormones eux-aussi ! Ils ont un corps ! Ils ont un mini-moi qui doit bien leur dicter de temps en temps leur façon de penser, non ??? Parce que là, le mien, il est bien décidé à me faire entendre sa voix dans ma petite tête creuse !!!

Raaaaaah ! Mais arrêtez ! Dites-lui d’arrêter de se lécher de la sorte ! Je vais faire un malaise ! Hein ? Qu’est-ce que c’est ? Il y a un truc qui coule de mon nez ! Ah ! Je peux plus bouger ! Mon corps refuse de m’obéir ! Il est tout engourdi, paralysé ! Incapable de réagir face au spectacle qui s’offre à mes yeux qui eux-même refusent de s’en détacher ! Si elle me demandait de l’essuyer, je ne serais même pas en capacité de l’aider ! J’étais tétanisé ! Tous les muscles de mon corps semblaient s’être rigidifiés ! Alors, j’ai laissé couler ce qui descendait de mon nez jusqu’à mes lèvres. J’ouvris la bouche pour que le liquide coule dedans. Puis, je goûtai… Du sang ! Ah oui, ça ne m’étonne même pas… J’étais en pleine hémorragie nasale. Et voilà, je me sentais partir. J’allais quitté ce monde…

Je reçus même de la nourriture, ce qui ne fit pas réagir. Plus rien ne pourrait me sauver à présent. Seule une intervention divine pourrait me ramener mon âme à mon corps et… Et cette intervention divine se produisit !

« Jota ! »

Sa voix me ramena sur terre. Je le vis juste à côté de nous pointer son index sur la joue de celle qui avait attenté à ma vie. Mon héros !!!!!

« Eeeeeeeeeeeeeeeeeh ! »

Horrifié, je venais de le voir lécher la joue de cette fille !!!

« JOTAAAAAAAAAAAAAAAAA ! »

Pourquoi ? Pourquoi elle et pas moi ? Et tel un astre inarrêtable, mon dieu redisparut aussi vite qu’il était apparu. Quant à moi, au plus profond du désespoir, je m’effondrais à genoux sur le sol. La fille, elle repartit, me jetant comme elle m’avait pris, sans prévenir ! Mais je n’en avais plus que faire, j’étais juste… Vert de jalousie ? Bouhouhou !!!

Eh ? Et mon rôle au fait ?! Zut ! J’avais complètement oublié ! Bon, eh bien, puisque j’avais failli à ma mission, je devais trouvé un moyen de me rattraper ! Ce fut alors que je fus Haruko, avec notre cher professeur en arrière plan qui fonçait droit dans ma direction. My Phoque ! Qu’avais-je encore fait pour qu’elle se rue sur moi ? Je me retournais alors pour voir que la direction la plus probable vers laquelle elle se dirigeait était en fait celle de Kimura-kun ! Mince ! Une telle chose ne devait absolument pas se produire ! Phoque ! Elle arrive ! Que faire ? La voilà ! INTERVENTION !

Et voilà, comme un idiot, j’avais encore agi sans réfléchir. Résultat, en seulement quelques secondes, je m’étais relevé et j’avais saisi la première chose qui m’était passée sous la main, à savoir : verre d’eau ! Au moins, j’avais stoppé sa course… Par contre, maintenant… En tant que blasé, je suis resté un petit moment face à elle puisque qu’une telle situation n’était pas censée m’émouvoir en principe. Sauf que lorsque j’ai vu cette lueur sanguinaire dans son regard … Blasé ou pas, je tiens encore la vie !

Je m’en retournai alors pour m’enfuir, sautant sur la table, me ramassant, repartant de plus bel, et courant dans tous les sens à travers le réfectoire. Pitié ! Que quelqu’un l’arrête ! Je veux pas mourir ! HAYATO-SENSEIIIIIIIII !!!!!!

J'ai pris ma tarte dans la gueule, ça n'a dérangé personne. J'ai ris, je suis partit en-dehors du plateau pour aller me laver le visage. J'ai conseillé en passant à la déléguée de faire plus attention en lui signalant qu'elle avait actuellement sa jupe sur les chevilles et lui ai suggéré de porter une ceinture à l'avenir.