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« Un tapis de neige immaculé peut ressembler à une couverture de douceur, mais ses caresses sont dénudées de toute chaleur.» [Chris S. Arashi / Jun Suzuki]

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MessageSujet: « Un tapis de neige immaculé peut ressembler à une couverture de douceur, mais ses caresses sont dénudées de toute chaleur.» [Chris S. Arashi / Jun Suzuki] « Un tapis de neige immaculé peut ressembler à une couverture de douceur, mais ses caresses sont dénudées de toute chaleur.» [Chris S. Arashi / Jun Suzuki] EmptyLun 2 Fév - 23:52
Un matin. Une aube. Blancheur de neige, froideur d'hiver.
Il était encore tôt. Tôt, très tôt pour les marmottes qui sommeillaient encore sous leur lourde et chaude couverture, enveloppées dans les doux songes que leur procurait le sommeil. Aux environs de cinq, six heures du matin. Oui, très tôt pour ceux qui dormaient jusqu'à dix, onze heures par ce jour où les cours n'avaient pas lieu. Communément appelé week-end. En réalité, certains se lèveraient aux alentours de sept-huit heures en raison de leur emploi du temps qui leur imposaient des cours le Samedi. Une belle aubaine. Mais peu lui importait après tout. Lui était debout, déjà. Se vêtant simplement d'une chemise à carreaux rouge et noire, de son slim noir et d'un veston en jean, Jun enfonça son éternel chapeau sur la tête, attrapa son petit sac en bandoulière et sortit dans dans la fraîcheur du matin d'hiver, de sa démarche gracieuse et silencieuse, pour ne point troubler la tranquilité du petit matin, pour garder que pour lui la magie d'une aube blanche.

Assurément, il fait un peu frais.
De la buée se formait devant sa bouche, signe d'une vie en lui. Son souffle se matérialisait ainsi en une simple petite fumée blanche, qui s'évaporait aussitôt dans l'atmosphère calme et silencieuse, paysage posé, uniquement troublé par les quelques flocons qui virevoltaient encore, avant de se poser délicatement sur le sol déjà recouvert d'un épais manteau blanc. C'était d'une beauté sans pareille, une merveille d'un monde jamais souillé par les vices humains. Un monde simple et magique, comme celui dans lequel Jun se perdait, régulièrement. C'était un monde de calme et de paix, un monde utopique qui n'existait en réalité que dans son imagination. Mais le savait-il, le jeune homme planté là sous la neige tombante ? Peut-être, peut-être pas. Personne ne le savait, peut-être même pas lui, lui dont le doux regard se perdait dans la contemplation du ciel gris et froid, d'où provenaient les flocons gelés qui tombaient sur ses cils, longs pour un garçon, et sur ses cheveux, avant de fondre tranquillement. Comme si les flocons, fatigués de leur long voyage, s'endormaient doucement, avec paisibilité. Paisible, presque trop. Les flocons, c'était Jun. Il avaitn long voyage, dont il ne se souvenait même plus du point de départ ; un voyage, dont il ne voyait pas la ligne d'arrivée. Long, très long, dont le but s'était perdu dans le brouillard des évènements passés. Alors il s'enfermait, s'endormait dans un monde qui était exclusivement le sien, s'enfuyait d'un autre qui lui donnait horreur, l'horripilait. Il était là, sans être là. Ce n'était que son enveloppe charnelle qui se meuvait dans ce monde décadent ; son esprit était ailleurs, aussi loin que flocons qui virevoltaient en une danse rêveuse, merveillles féériques d'un rêve oublié.

Un pas, deux pas.
Enfin, Jun se décida à bouger un peu. Ses pieds foulèrent peu à peu la neige blanche et pure, laissant derrière lui de légères traces de pas. Légères, en raison de sa démarche agile et peu commune, ainsi le dirons-nous. Peu commune pour une personne de sexe masculin. Il n'était pourtant pas si effeminé. Ou si ? En vérité, il s'en fichait complètement. Tout ce qui comptait pour lui en ce moment présent était de souiller le moins possible la neige blanche et encore exempte de toute trace de pas. L'un des principaux avantages d'être un lève-tôt (couche-tard aussi d'où le fait qu'il se shootait plus ou moins au café et avait une santé fragile) résidait ici. Voir le monde comme il l'était vraiment, ou tout du moins, voir le monde tel qu'il se l'imaginait. Beau, calme. Paisible. Jun pouvait bien vivre seul, que cela ne lui poserait pas le moindre problème. En réalité, il l'était déjà, puisque les rares personnes qui avaient réussi à entrer dans sa bulle pour l'y rencontrer n'étaient pas présentes à ses côtés. Il était loin, très loin d'eux à présent. Certes, il habitait Tokyo ; mais ce n'était là que la demeure principale de son paternel, et donc son adresse officielle. Il n'avait jamais vraiment résidé dans la grande ville, pour la simple et bonne raison que la pollution élevée ne lui permettait pas, petit, de garder une santé passable et une vie plus ou moins sans inhalateur à portée de main. Mais une fois encore, version officielle. Version officieuse, il ne souhaitait pas se le rappeler. Cependant, la réalité d'une santé faible, malgré une frilosité quasi inexistante, était belle et bien fondée et, simplement vêtu d'une veste en jean et de mitaines, Jun savait qu'il finirait par en payer les conséquences. Et pourtant, continuait. Car peu lui importait. De courir, de tomber. Il finirait bien par se relever. Ou simplement, succomber.

« Et un jour, mon petit, tu finiras par crever de ta santé pourrie. »
La tête lui vrilla, sa vue se brouilla. Quelques pas, plus lourds. Il essayait pourtant, de faire des efforts. Il essayait de préserver la beauté de cette blancheur fascinante. Il essayait … Et cette phrase lui revenait en mémoire. En boucle. Comme si quelqu'un avait mis ses souvenirs sur replay. Encore. Encore. « Une santé pourrie ». Oui, assurément. Il n'était rien qu'une épave en réalité. Simplement, essayant de se donner l'impression de vivre avec de petits dessins. Passioné dans une issue qui ne le mènerait nul part. Et pourtant, comme toujours, il continuait. Obstiné, refusant de voir la réalité. Car elle était moche la réalité. Elle était moche, il la détestait. Mais elle continuait, à frapper. Comme toujours, inlassablement, elle continuait. Car la réalité est vorace, et qu'elle ne laisse jamais une proie s'échapper avant de l'avoir complètement déchiquetée.

Et Jun s'effondra à terre, comme une poupée de chiffon délaissée. Un pantin perdu, au milieu de la blancheur de la cour, et de la lueur du petit matin, seul, s'endormant doucement dans le froid. Il était cette proie que la réalité ne cessait d'attaquer, sans aucune issue possible malgré ses essais desespérés.
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MessageSujet: Re: « Un tapis de neige immaculé peut ressembler à une couverture de douceur, mais ses caresses sont dénudées de toute chaleur.» [Chris S. Arashi / Jun Suzuki] « Un tapis de neige immaculé peut ressembler à une couverture de douceur, mais ses caresses sont dénudées de toute chaleur.» [Chris S. Arashi / Jun Suzuki] EmptyMer 4 Fév - 22:38
Adossé contre le carreau froid, ses iris d’un bleu lavande unique et particulier perdu dans la contemplation des toits couvert de neige immaculé, comme si un enfant divin s’était amusé à jouer avec un oreiller plein de plumes, qui étaient doucement tombé jusque sur la terre pour la couvrir le temps de son hibernation.

Mais si toute la terre dormait, ce n’était pas le cas de Chris, ses mains enserrant une tasse de thé froid montrait qu’il était là depuis plusieurs heures déjà, assit sur le rebord de la fenêtre, contemplant la rue.
Il s’était réveillé vers trois heures du matin, toute trace de sommeil l’ayant quitté. Il avait prit l’habitude dans ses années d’internat, puis lorsqu’il avait pratiqué la médecine, de pouvoir se contenter de peu de sommeil. Et si durant les premiers temps après son arrivée, le décalage horaire l’avait fait longuement, l’effet s’était à présent estompé.
Il n’avait pas sommeil, mais il en avait assez de penser. C’était toujours les mêmes idées et les mêmes souvenirs qui lui revenaient en mémoire. Encore et encore, comme un film qui ne saurait s’arrêter.
Le visage de Sydney qui était venu le chercher chez son père lorsqu’il avait onze ans.
La porte de la chambre d’hôpital de sa vraie mère.
L’expression fière de Sydney lorsqu’il avait passé sa thèse.
La couleur des yeux de la femme de la chambre. Identique aux siens.
Le sourire triste, et les larmes qui naissaient dans les yeux de Sydney lorsqu’il avait croisé son regard à l’aéroport.
Le regard vide de cette femme, qu’il ne pouvait considérer autrement que comme une inconnue.

Encore et encore. Éternellement.

Il se leva, détachant ses prunelles du paysage glacial de la ville qui apparaissait derrière la fenêtre, but le reste de sa boisson d’un coup avant de poser la tasse dans l’évier et de s’étirer. Il était las, mais pas somnolent.
Il fallait qu’il bouge.

Attrapant quelques vêtements sans prendre la peine de passer à la salle de bain, ayant déjà prit sa douche entre cinq et six heure, il s’habilla rapidement, prit sa sacoche et une pomme et sorti dans la neige.

Un jour de week-end comme celui-ci, ses horaires étaient extrêmement allégés, mais il devait faire quelque chose avant de devenir complètement fou. Marchant à pas lents dans la neige fraiche, profitant que la ville soit encore endormis, et que les travailleurs ne soient pas encore en route pour profiter du crissement doux et apaisant des cristaux sous ses pas. Comme un enchantement, cela lui vidait l’esprit.

Cette balade matinale fut presque trop courte au goût de l’infirmier, et trop vite, il se retrouva devant les portes du pensionnat. Il aurait pu retourner sur ses pas et prolonger le plaisir, mais déjà, les rues étaient encombrées par les premiers piétons, et de nouveaux arrivaient sans cesse. Il sourit légèrement à la neige, et pénétra dans l’enceinte de l’établissement.

Il eu a peine le temps de faire quelques pas, qu’il vit du coin de l’œil une ombre tomber dans l’immensité blanche. Il s’approcha rapidement, tout en essayant de ne pas glisser, et découvrit la silhouette d’un jeune homme, un étudiant sans le moindre doute, donc le visage livide semblait aussi pâle que la neige sur laquelle il reposait, comme si ce n’était pas un océan de flocons glacé, mais une couverture aussi douce que chaude.

« Eh ! Tout va bien ? » demanda-t-il en vérifiant la respiration et le rythme cardiaque du jeune homme.

Ses iris lavande analysèrent rapidement la situation, grimaçant légèrement en voyant à quel point il était peu vêtu en rapport avec la saison. Ce n’était pas dans les choses à faire lorsque l’on était face à une personne évanouit, mais le médecin avait l’impression que le jeune homme allait rendre l’âme si il restait dans le froid.
Soulevant le corps frêle du jeune japonais, Chris le porta jusqu’à un banc qui, étant protégé par une avancée du toit avait été épargnée par la neige, avant de l’allonger dessus, et de le couvrir de son manteau.
Le métis posa l’une de ses mains sur le front de l’inconnu, et l’autre sur le sien pour comparer. Désireux de savoir si cette perte de connaissance était due à une maladie, ou à une anémie ou une hypoglycémie.
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MessageSujet: Re: « Un tapis de neige immaculé peut ressembler à une couverture de douceur, mais ses caresses sont dénudées de toute chaleur.» [Chris S. Arashi / Jun Suzuki] « Un tapis de neige immaculé peut ressembler à une couverture de douceur, mais ses caresses sont dénudées de toute chaleur.» [Chris S. Arashi / Jun Suzuki] EmptySam 6 Juin - 17:57
Ce rp n'ayant pas reçu de réponses depuis plus d'un mois, je l'archive. ~
Si l'un des protagonistes souhaite le rouvrir, qu'il me contacte. ^^


Bon jeu !
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MessageSujet: Re: « Un tapis de neige immaculé peut ressembler à une couverture de douceur, mais ses caresses sont dénudées de toute chaleur.» [Chris S. Arashi / Jun Suzuki] « Un tapis de neige immaculé peut ressembler à une couverture de douceur, mais ses caresses sont dénudées de toute chaleur.» [Chris S. Arashi / Jun Suzuki] Empty
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« Un tapis de neige immaculé peut ressembler à une couverture de douceur, mais ses caresses sont dénudées de toute chaleur.» [Chris S. Arashi / Jun Suzuki]

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