[TERMINEE]"Si le destin est inévitable, pourquoi vouloir l'éviter ?" [Taichi O. Tôgashi-Scarlet Thorne]

Jogging.
Chaussure de sport.
Grosse veste.
Cheveux rassemblaient en un chignon indiscipliné.

Scarlet n'avait pas vraiment une allure particulièrement sexy mais peu lui importer car elle aller faire du sport. Elle aimait beaucoup prendre soin d'elle physiquement, néanmoins elle ne passer pas son temps à se regarder dans un miroir pour plaire à tous. Encore moins lorsqu'elle aller faire du tir à l'arc. Elle traversa le couloir d'un pas enjoué, zigzagant entre les élèves qu'elle ne connaissait pas forcément. Pour elle, la plupart n'étaient que des silhouettes qu'elle croisés de temps à autre et dont elle n'avait pas encore pris du temps de rencontré. Mais rapidement une des silhouettes se distingua des autres.
Elle le connaissait, du moins, elle lui avait déjà parler. Ce garçon mystérieux qui lui avait récité des vers de Roméo et Juliette lors de leur première rencontre. Ils avaient ensuite bu un café ensemble et l'adolescente devait avouer que ça lui avait beaucoup plu.
D'ailleurs, elle avait pensé à lui dernièrement mais... non !
Scarlet n'allait pas s'attacher aussi facilement à quelqu'un ! Pourtant, une envie irrésistible d'aller lui parler. Elle ne l'avait pas vu depuis au moins un mois, et elle n'était pas sûr qu'il se souvienne vraiment d'elle mais cela ne l’empêcha pas de se diriger d'un pas décidé vers le jeune homme.
À un pas seulement de lui elle se souvint qu'elle n'était pas très bien habillé, ni très belle non plus, mais il était trop tard pour faire demi-tour.

"Salut !" lança-t-elle avec bonne humeur.

Était-il normal qu'elle soit aussi ravie de le revoir ? Et lui ? Serait-il content qu'elle aille à sa rencontre ou plutôt agacé qu'une fille qu'il connaissait à peine l'interpelle ainsi ?

La pluie tombait régulièrement sur le sol, alors que j'étais à l'abri à l'intérieur de la bâtisse. Mes yeux se promenaient dans le couloir dans lequel je me trouvai, alors que mon esprit était plutôt à la rêverie. Je me rappelle encore de cette journée froide, où je m'étais endormi sur un banc. Un ange m'était apparue, précieux comme un souvenir que l'on chérit, frêle comme un lien humain. Le silence se faisait autour de moi, bien que les élèves ne cessaient leur brouahaha infernal. J'étais à présent dans le fond de mes pensées, contemplant cette silhouette imprécise qui ne voulait plus me laisser. Qui s'accrochait à mon cœur. Et le nom de cette femme me brûlait sans cesse les lèvres, alors que dans un soupir s'échappait mon regret de ne l'avoir revue depuis un mois, Mon regard a fini par trouver le comble de sa lassitude en se posant sur l'extérieur. Quelle morosité. Le ciel pleurait peut-être autant que ce souvenir qui me hantait. N'étions-nous alors plus destiné à se retrouver ? Plus son souvenir me paraissait lointain, plus mon cœur se trouvait perdu dans une symphonie onirique, valsant au bras de cette jeune femme. Thorne-chan. Pourquoi n'avais-je pas eu l'idée d'échanger nos adresses mails et nos numéros de téléphone ? Nous étions rentrés ensemble au pensionnat, après un bon café, elle était tout sourire, elle était belle. Mon cœur avait chaviré quand il l'avait rencontré, et le parfum délicat qu'elle avait laissé sur ma veste, un peu gourmand, un peu sucré, et surtout fruité, il était aussi pétillant qu'elle, et j'avais passé la soirée à regretter de ne lui avoir demander ses coordonnées, assit seul au milieu de ma chambre, en tailleur, à regarder le plafond, méditant sur cette rencontre. L'ennui n'avait pas voulu me guetter ce soir là, peut-être tout aussi peu que le sommeil. Mon cœur avait passé la soirée à s'énerver, alors que je souriais bêtement, finissant par me laisser tomber sur le dos, les bras derrière ma tête. J'avais fait une nuit blanche, espérant bêtement de la recroiser, et voilà que cela n'était jamais arrivé.

Enfin, se lamenter sur ses échecs n'était pas la meilleure façon de vivre sa vie. Les mains dans mes poches d'uniforme, j'ai regardé le couloir, blasé, avant que juste derrière moi, une petit voix m'interpelle. Je me suis retourné, avant de voir ce petit bout de femme, et son grand sourire rayonnant, encore et toujours en tenu de sport. Un rictus est venu se loger sur mes lèvres, alors que je la détaillais, heureux de pouvoir enfin préciser ses traits après tant de temps d'absence.

« Yo, Thorne-chaan ! » lui ai-je lancé, ravi.

Le faible sentiment d'appréhension qui avait occupé le coeur de Scarlet pendant quelques instants disparus à la seconde où le beau jeune homme lui avait répondu d'un air réjoui.
En le voyant ainsi, elle réalisa à quel point il lui avait manqué. Cela pouvait sembler stupide, et ça étonna la jeune fille car elle ne le connaissait pas si bien, mais le peu de moment qu'ils avaient partagés ensemble avait rendu sa présence nécessaire.
La rencontre des deux adolescents avait été étrange. Un garçon endormi sur un banc, une jeune fille tout fraichement sortie de la salle de sport. Des vers remarquablement réciter qui s'envolaient autour de Scarlet pendant que ce garçon qui n'était encore qu'un inconnu lui tenait la main. Elle aurait aimé pouvoir sentir encore une fois ce contacte chaud au creux de sa petite main pâle. Et puis il y avait aussi cette familiarité avec laquelle ils avaient sympatisés.
Son cœur se sera de bonheur lorsqu'elle se rappela de la sensation de la veste de Taichi sur ses épaules. De cette odeur qu'elle pensait avoir oubliée et qui pourtant, resté inconsciemment dans un coin bien protégé de son esprit.
Quelle femme ne craquerait pas lorsqu'un beau garçon se montrer aussi charment ?
En tout cas Scarlett, elle, avait craqué. Même si elle n'osait pas vraiment se l'avouer.

"Je suis contente de te revoir !" dit-elle avec sincérité. "J'aurais bien voulu te recontacter mais je n'avais pas assez d'information pour pouvoir trouver ton numéro ou même savoir dans quelle classe tu étais."

Sa phrase sonna soudainement comme celle d'une harceleuse à ses oreilles, et l'adolescente ses mordit la lèvre inférieure comme elle l'avait l'habitude de le faire quand quelque chose la contrariée ou qu'elle-même s'agacer.

"Non pas que j'ai passé le mois à te chercher, hein ! Enfin, ce que je veux dire c'est que j'aurais bien voulu te revoir." dit-elle maladroitement.

Super...même lorsqu'elle touchait le fond, elle creusé encore ! S'il ne la prenait pas pour une folle après ça et qu'il ne partait pas en courant, elle devrait l'épouser.

"Euh, tu fais quelque chose de particulier ?" demanda-t-elle rapidement pour changer de sujet et en espérant pouvoir passer du temps avec lui.

Elle était bien plus belle que dans mes pensées, et à la regarder comme ça, la voyant en face de moi, je ne sais pas pourquoi, mais je me suis senti hyper gêné, et j'ai bêtement rougit. J'ai espéré qu'elle ne l'ai pas remarqué, mais vu comme j'ai senti le rouge me monter aux joues, il était difficile de passer à côté. J'ai passé ma main sur l'arrière de ma tête, et, instinctivement, je me suis ébouriffé les cheveux, dans le malaise qui m'habitait. Zut, elle va finir par croire que c'est elle qui me met dans cet état. Crotte, reprend toi Taichi, surtout, ne te laisse pas submerger par ces sentiments que tu ne connais pas. Tu es un acteur après tout, pouvoir prendre le pas sur ta propre personnalité est quelque chose qui est facile à faire. Attention, prêt ? Go ! Tu n'est plus Taichi. Enfin, si, mais maintenant, tu sais maîtriser tes sentiments.

J'ai directement senti mes joues se rafraîchir, alors que j'arborai un sourire élégant. Elle a parlé la première, et me disant que ça lui faisait plaisir de me revoir. J'ai sourit de plus belle, mais avant que je n'ai eu le temps de répondre que j'étais content, moi aussi, de la croiser de nouveau, elle m'a avoué avoir désiré me recontacter. A dire vrai, cela a excité mon cœur que j'ai senti tambouriner dans ma poitrine, comme si il voulait que nous le laissions s'échapper, et qu'il crie à Throne-chan, tout l'amour qu'il pouvait éprouver pour elle, bien que cela soit réellement étrange venant de moi, et, encore plus lorsque l'on savait que je n'avais parlé avec elle que quelques heures. Mais je me suis trouvé bien bête. Je connaissais son nom et son prénom ! J'aurai pu me renseigner auprès des élèves pour savoir en quelle classe elle était ! Rah Taichi ! Tu es stupide ! Il m'aurait été si facile de la contacter ! Déjà, c'était évident qu'elle n'était pas en D, je l'aurai vue dans les couloirs, et Sakura aurait pu me dire si elle était en A. Connaissait Nee-chan, elle m'aurait aidé à la chercher. Des fois, je me désespère, et j'ai retenu un soupir de pitié envers moi-même, pour la simple et bonne raison que j'ai eu peur qu'elle le prenne pour elle, ce que je ne désirai absolument pas. Quant à ma demoiselle, elle s'est mordu la lèvre inférieure. Oh non, ne les abîme pas... Puis, elle a rajouté qu'elle ne m'avait pas cherché pendant tout le mois, mais elle a avoué qu'elle aurait bien aimé me revoir. J'ai sourit, et avant même encore qu'elle ne me laisse le temps de répondre, elle a dévié la conversation, et je n'ai pu m'empêcher de rigoler. Elle était vraiment trop mignonne.

« Si tu ne m'as pas cherché pendant un mois, moi j'ai tenté de le faire. Mais visiblement, je n'ai pas été assez intelligent pour penser à venir te voir en classe. Connaissant ton prénom et ton nom, et me doutant en plus que tu es en sport, je n'aurai pas eu de mal à te trouver. Arf. J'ai attendu comme un débile que tu apparaisses devant moi. »

J'ai soupiré, ayant honte d'avoir été aussi con franchement, mais je lui ai de nouveau sourit, directement après.

« En fait, je pense que ça ne va pas t'étonner, mais j'étais en train de chercher mon portable que j'ai fait tomber dans un couloir du pensionnat, mais impossible de mettre la main dessus. Ce n'est pas grave, je récupérerai celui de ma sœur. Donc non, je ne fais rien ! Tu veux qu'on fasse quelque chose ensemble ? »

Répond positivement ! Ne soit pas occupée !! Dit oui !

Les joues du garçon avaient commencés à prendre une teinte rosée, et Scarlet aurait pu croire que c'était elle qui l'avait mis dans cet état-là s'il n'avait pas repris sa couleur naturelle quelques instants plus tard.

Il l'écouta avec une attention dont elle n'avait pas l'habitude d'avoir. Son père et son frère n'écouter souvent que la moitié de ce qu'elle disait. C'est pourquoi la plupart du temps, au beau milieu d'une phrase elle insèrait des "et ensuite je suis monté sur une licorne pour aller à Disneyland" ou encore "et demain je vais me marier avec Jun Matsumoto". Ne fut pas sa surprise un jour lorsque son père avait répondu "C'est génial" d'un ton absent alors qu'elle venait de lui dire qu'elle avait cambriolé Gringotts la banque des sorciers afin de pouvoir payé ses frais de scolarité pour Poudlard.

Décidément, on ne l'écouter pas suffisamment dans sa famille. Mais elle ne leur en voulait pas car elle faisait la même chose.

Taichi souriait. Ce qu'il pouvait-être beau lorsqu'il souriait !

"Non Scarlet ! Ne pense pas à lui de cette manière !" songea-t-elle pour se remettre les idées en place.

Il ria même quand elle eut fini de parler. Elle se demandait vraiment ce qu'il pouvait bien pensait d'elle. De quoi avait-elle l'air ? D'une fille négligée incapable de parler correctement ? Pourtant elle ne semblait pas voir d'accablement dans ses beaux yeux foncés.
Quand elle apprit qu'il avait tenté -maladroitement certes mais quand même, de la chercher, elle ne put cacher son contentement.

"Ce n'est pas si débile que ça puisque finalement c'est ce qui est arrivé. Je suis apparu devant toi." répondit l'adolescente, toujours ravi qu'il ait essayé de la revoir.

Il ajouta ensuite qu'il avait perdu son portable, et même si elle ne le fréquenter pas tant que cela, comme il lui fit remarquer, ça ne la surpris pas. Le jour de leur rencontre il avait bien perdu son sac. Ce côté étourdi avait quelque chose d'attachant.
Le cœur de l'adolescente bondit tandis qu'il prononçait le mot "ensemble". Elle ne savait pas pourquoi, mais dans sa bouche ce mot avait plus d'importance qu n'aurait dû en avoir.

"Oh non ! Je ne vais pas devenir comme ces filles qui sautent de joie quand elles reçoivent un smiley d'un garçon qu'elle apprécie ?!" se lamenta mentalement Scarlet.

S'il y avait bien une chose qu'elle ne supportait pas, c'était les filles niaises quand elles étaient entourées de beaux garçons. Était-il possible que l'adolescente se transforme en un de ces zombis écervelés ayant pour seul arme une chevelure d'enfer ? NON ! Et puis, la jeune fille avait déjà était entouré de beaux garçons. Cependant, là ce n'était pas la même chose avec Taichi.

"Oui !" s'exclama-t-elle avant de reprendre plus calmement après une petite toux feinte." euh, oui. J'aimerais bien."

Elle regarda les alentours comme si une réponse se cachait dans les murs qu'elle observe. Puis une idée lui vint en tête.

"Tu sais faire du tir à l'arc ?"demanda-t-elle, une lueur de malice s'alluma dans son regard.

Quitte à faire quelque chose, autant qu'elle montre le meilleur d'elle-même. Et en quoi était-elle forte, sinon le tir à l'arc ?

Je regardai cette fleur qui répondait positivement à toutes mes affirmations, ou questions. C'était vraiment mignon. Par moments, elle me faisait penser à Sakura-chan, mais seulement sur certains points. En fait, il était vrai que si cette dernière n'avait pas été ma sœur, j'aurai très bien pu avoir envie de sortir avec elle, puisqu'elle était tout à fait mon type, bien qu'elle n'était pas occidentale. Mais je crois que je n'aurai jamais ressenti une telle chose que celle que je ressentais avec Thorne-chan, que j'avais envie d'appeler par son prénom, mais je ne savais pas comment lui glisser que l'on pourrait, au fond, briser cette barrière qui mettait quand même une belle distance entre nous. Que voulez-vous ? Il sont bien embêtants les codes japonais au final, n'est-ce pas... ? Ah, si on avait été en France, j'aurai pu sans problèmes l'embrasser puisque c'était comme ça qu'ils se saluaient. Mais bon, j'étais né nippon, et j'étais voué à le rester. Enfin, ça n'allait pas vraiment pour me déranger après tout, j'aimais quand même bien mon pays. Quand elle m'a dit qu'elle était apparue devant moi, j'ai rigolé de nouveau.

« Tu apparais et disparais d'une façon que je pourrai bien finir par croire que tu n'es qu'un ami imaginaire ! »

Cette phrase ne m'a pas paru bizarre, puisque je l'avais dit sur un ton amusé. Mon sens de l'humour n'était, à vrai dire, pas vraiment « normal », mais j'aimais bien la tête des gens quand je sortais de telles blagues. Ils me regardaient, interloqués, en ce demandant ce que je pouvais bien être pour sortir des trucs aussi pourris. Mais enfin, peut-être que ça allait la faire fuir. Mais je savais très bien qu'en vrai elle ne le ferait pas, puisque, après tout, elle était mon type de fille, donc, si nous nous revoyons maintenant, ça veut dire que nous sommes forcément liés, et voués à être ensemble. Non, je plaisante, ne me prenez pas pour un grand romantique. Enfin, pour le coup, je dois avouer que je le suis, mais c'est à force de lire du Shakespeare, je rêvais d'une romance pareille. Je dois avouer que les difficultés de l'amour me faisaient rêver, et la revoir après l'avoir attendu, me retrouvant incapable de la trouver avait permis à mon cœur de s'étreindre encore un peu plus, elle me tenait prisonnier. Oui, je crois que j'ai des tendances assez spéciales quand même, puisque je me complaît dans une sorte de souffrance. Tant que je sais qu'elle peut être soignée, cela me va. C'est à force de lire du drame, je pense. Enfin, tant pis. Au final, quand je lui ai proposé que l'on fasse quelque chose ensemble, elle s'est exclamé qu'elle le souhaité, avant de répondre plus calmement. Ne voulait-elle tellement pas être seule ? Quoi qu'il en soit, j'ai prit un fou rire, j'ai trouvé ça trop trop mignon, et bien amusant aussi. J'ai fini par me calmer, lorsqu'elle m'a demandé si je savais faire du tir à l'arc.

« La seule chose que je sais faire, c'est jouer la comédie, lui ai-je répondu très sincèrement, tu vas m'apprendre, c'est ça ? Tu vas te moquer de moi. »

J'ai dit la dernière phrase en tirant la langue.

« Bon, alors, allons-y. »

Et j'ai commencé à prendre le chemin vers le stand de tir. Les tenues à porter pour tirer se trouvaient là-bas, ça va me faire bizarre de porter de nouveau un costume. La dernière fois, c'était pour jouer un cheval.. J'ai senti quelque chose de dur sous mon chausson, et quand j'ai levé le pied, j'ai pu trouver mon téléphone.

« Oh, cool ! Tu me donnes ton adresse mail et ton numéro ? »

Une fois que nous avons échangé nos coordonnées, nous sommes passés au casier, pour troquer nos chaussons contre nos chaussures, bien que le stand de tire requiert d'être pied nu, nous devions traverser la cour, et ne pouvions nous permettre de le faire en chaussettes.

"Un ami imaginaire ?!" s'exclama Scarlett en rigolant. "Qui sait ? Peut-être que je le suis ? Autour de nous qui à l'air de me voir ?"ajouta-t-elle d'un ton taquin.

Elle se sentait plus à l'aise maintenant qu'ils plaisantaient ensemble. Et puis l'adolescente avait vécu avec des garçons toute sa vie alors elle avait fini par avoir le même sens de l'humour qu'eux, a son plus grand déplaisir. Peut-être était-ce pour cela qu'elle avait plus de mal a ce faire à la délicatesse féminine et qu'elle n'avait jamais eu énormément d'amie fille. Ou peut-être était-ce à cause de son esprit de contradiction. Le plus gros défaut de Scarlett était surement le fait qu'elle ne cache pas ses défauts. Et elle en avait un paquet. Jalouse, tête de mule, désobéissante, impatiente, paresseuse ... et elle ne faisait rien pour changer car après tout elle avait aussi des qualités qui pouvaient rivaliser avec tout ça : aimable, attachante (parfois) ambitieuses (toujours), amusante, bienveillante, protectrice, franche, loyale.
Qui était intéressé par la perfection ? En tout cas, pas elle.

Jouer la comédie ? Oui, elle sans était doutée le jour de leur rencontre lorsqu'il lui avait récité des vers de Roméo et Juliette. Il semblait même douer. Elle se demandait dans quel niveau il était. Il avait quelque chose de distinguer qui lui faisait pensait à un A mais son côté étourdi le faisait plutôt penché dans la catégorie D. Pourtant, elle n'avait pas l'impression que ce n'était pas un travailleur. Peut-être était-il en B. En tout cas, s'il était en C, elle l'aurait déjà vu dans l'allée Est du pensionnat.

"Génial ! J'adore me moquer des autres !" dit-elle d'un ton enjoué en répondant à son tirage de langue.

Par miracle, Taichi retrouva son portable et cette fois il ne perdit pas l'occasion de prendre son numéro. Et elle fit de même. Au moins maintenant il n'y avait plus de raison valable de se perdre de vu pendant un mois. Mais oserait-elle lui envoyer un message ou l'appeler ? Scarlet n'était pas timide, loin de là. Mais elle aurait sans doute l'impression de se faire trop présente. Après tout c'était elle qui était allé le réveiller sur le banc. Elle qui l'avait poussé à aller boire un café. Encore elle qui était allé à sa rencontre ce jour-là et lui proposer de faire du tir à l'arc. Elle ne voulait pas l'envahir non plus.
D'un autre côté, un mois s'était passé depuis leur première et dernière rencontre donc ce n'était pas comme si elle l'avait harcelé non plus.

Joyeuse mais pensive, elle se dirigea vers le stand de tir.

Suite ici : http://www.pensionnat-miyusaki.net/t270-quand-la-fleche-de-cupidon-transperce-nos-coeurs-taichi-togashi-scarlet-thorne

Sujet terminé et archivé, et comme il a été taggé, +10 Okanes pour chacun.

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[TERMINEE]"Si le destin est inévitable, pourquoi vouloir l'éviter ?" [Taichi O. Tôgashi-Scarlet Thorne]

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