[Terminé] [Rp hot] « Quand on aime, on ne compte pas... Mais moi je t'aime et pourtant je compte depuis combien de temps on ne s'est pas vus. » [Hayato & Scarlet]

Scarlet semblait beaucoup s'amuser à faire exactement ce qui lui plaisait - et qui ne me déplaisait pas, accessoirement - avec des réflexions toutes plus faussement naïves les unes que les autres. La voir ainsi me faisait rire également, mais ce fut un regard presque pudique que je jetai sur ce corps que je convoitais si ardemment. Je ne sais si c'était de la gêne ou une quelconque forme de timidité, mais voir ses formes dévoilées ainsi me rendit muet quelques instants. Je l'avais déjà soupçonné en l'observant et en la tenant contre moi, mais Scarlet avait une poitrine magnifique.

« Je suis pour l'égalité homme-femme. » finis-je par rire doucement.

Sans plus attendre, j'enlèvai mon tee-shirt pour l'envoyer rejoindre la chemise de la jeune fille, et la détaillai à nouveau. Elle était splendide, ses mains sur mon corps me rendaient fou, et la pression de ses jambes autour de ma taille augmentait considérablement mon désir. Je voulais voir disparaître tout ce qui nous séparait encore, et épouser chacune de ses courbes délicieuses.

« Mais maintenant ce n'est pas encore tout à fait égal... »

Ma main quitta sa taille fine pour venir glisser un doigt habile entre l'agrafe de son soutien-gorge et son dos, et je lui adressai un regard appuyé comme pour lui demander la permission d'achever mon geste.

Et puis faisant rouler mon dos sous ses mains expertes, j'apposai mes lèvres au creux de son épaule et parsemai sa peau de baisers brûlant, l'effleurant de ma langue par moments, descendant lentement jusqu'à sa poitrine. Ma seule main encore libre vint frôler sa cuisse pour remonter malicieusement sous sa jupe d'écolière. Me redressant à nouveau, je plongeai mon regard dans le sien, et, un sourire naissant au coin de mes lèvres, fis sauter l'ouverture du soutien-gorge d'un coup sec sur son agrafe.

Scarlet n'avait jamais autant été pour l'égalité Homme-Femme de sa vie. Lorsque son petit ami retira son t-shirt elle ne ses géna pas pour l'observer d'un regard appréciateur, un petit sourire en coin anisant sur ses lèvres. Il était à elle. Il pouvait être sorti avec des centaines de filles -ou garçon, que ça ne pas changer le fait que maintenant elle était l'heureuse élu pour profiter de ses soins.

Ses mains parcoururent doucement le torse du garçon, d'abord comme un frôlement puis ensuite avec ardeur. La main du jeune homme remonta dans son dos s'arrêta jusqu'à son soutien-gorge. Il semblait attendre sa permission alors elle ocha la tête. Elle n'avait qu'une envie, que l'ensemble de son uniforme disparaise loin. Jamais ses vêtements ne lui avaient semblé aussi lourd.

Lorsque les lèvres du garçon s'approchèrent dangereusement sa poitrine, la jeune fille se cambra et laissa échapper un léger gémissement, la main d'Hayato parcouré sa jambe et elle écarta légèrement les cuisses. Il dégrafa son soutien-gorge et elle l'aida à l'envoyer hors du lit. Elle ne cacha pas sa poitrine dénudée, bien au contraire. Elle se colla contre le torse du garçon, se frotta contre lui et le couvrit de baiser. Ses lèvres effleurèrent son oreille, son cou puis elle descendit vers son torse, passant ses lèvres et sa langue où le tissu avait disparu puis elle recula doucement se leva du lit et retira sa jupe. Il ne restait plus qu'un tissu sur la jeune fille mais elle se rapprocha pas tout de suite d'Hayato. Elle avait envie qu'il la désire.

"Nous ne sommes toujours pas à égalité." dit-elle en se mordant la lèvre.

Les lèvres de Scarlet parcouraient ma peau, provoquant en moi de délicieuses sensations. Ivre, je passais ma main sur sa nuque fragile, caressais ses épaules blanches, faisais glisser mes doigts le long de sa cuisse, et alors que je m’apprêtais à remonter un peu plus haut que le raisonnable - s’il restait toujours une quelconque notion de raison entre nous - la jeune fille se dégagea de mon étreinte et descendit du lit. Pendant une fraction de seconde, j’eus peur de lui avoir fait mal, mais elle retirai seulement sa jupe. Enfin… seulement…

Ma petite amie, presque nue, m’observait en se mordant les lèvres. Avait-elle seulement idée du point auquel elle était sexy ? Probablement pas, car jamais je n’aurais imaginé moi-même qu’on puisse se rendre désirable à ce point.

« Nous ne sommes toujours pas à égalité. »

Sa remarque m’arracha un sourire, mais je ne voulais pas rentrer dans son petit jeu. J’avais bien compris où ça nous mènerait ; elle allait me laisser me languir. Je n’étais pas de ces hommes pressés qui assouvissaient leurs désirs en un claquement de doigt, j’aimais prendre le temps d’apprécier un moment de complicité… Surtout s’il s’agissait d’être complice avec une aussi jolie fille que Scarlet. Mais là, elle m’en demandait trop. Jamais elle n’aurait pu être plus désirée qu’à cet instant.

« Les règles ont changé. » dis-je en me levant pour l’attraper par les hanches et la soulever.

Je la tins fermement contre moi et l’embrassai avec fougue tout en la déposant à nouveau sur le lit.

« On n’a pas terminé la visite, murmurai-je entre deux baisers fiévreux. Ne bouge pas. »

Toujours debout devant le lit, penché au-dessus d’elle, je la maintenais allongée en enserrant son poignet, et passai ma main contre sa cuisse, entre le tissu de sa culotte et sa peau. Dans le même geste, je fis glisser le dernier morceau de tissu qui couvrait son corps le long de ses jambes, avant de le laisser tomber par terre.

Alors que Scarlet joué au chat et à la souris, le jeune homme décida de rendre les choses plus distractives. Non, il n'allait pas se laisser dénuder en quelques minutes comme l'adolescente venait de le faire. Il comptait bien la faire attendre. Peut-être était-il plus pudique qu'elle ? Il l'attrapa et elle commençait à s'habituer au contact de ses doigts sur sa peau. En moins de temps qu'il lui fallut pour le dire, elle fut transporté sur son lit. Il l'embrassa avec tant de passion que la jeune fille en oublia presque de respirer.

Lorsqu'il évoqua le fait qu'il n'avait pas fini la visite, Scarlet pensa naïvement qu'il parle de l'appartement. Allait-il ses rabiller pour stopper les choses là où ils en étaient ? Apparemment pas car la main du jeune s'aventura plus loin qu'il n'était allé auparavant. Sa culotte glissa doucement pour rejoindre le sol alors que la main du garçon toucher l'intimité de Scarlet. Elle frémit de plaisir et le laissa examiner son corps. C'était une fille sûre d'elle mais comme tout le monde elle ne pouvait pas s'empêcher de se poser des questions. Était-elle assez bien physiquement ? Hayato était plus âgé qu'elle, et même si la jeune sportive n'était pas inexpérimentée, elle ne l'était sans doute pas autant que lui. Il avait dû avoir des relations avec des femmes plus âgés, plus mature qu'elle. Serait-elle à la hauteur ? Pour une fois, le doute l'envahi.

À ma grande surprise, Scarlet ne m’opposa aucune résistance. On dit souvent que les gens peuvent changer du tout au tout quand il s’agissait de sexualité, et peut-être cela valait-il également pour Scarlet. Peut-être savait-elle se montrer docile lorsqu’on se montrait ferme, après tout… Mais ayant craqué sur le côté indomptable de la jeune fille, j’avais une légère préférence pour son côté joueur. Et si je l’avais vexée en refusant de rentrer dans son jeu ? Elle me paraissait bien soucieuse, tout à coup.

Néanmoins, elle continuait de frémir sous mes mains qui se faisaient de plus en plus douces, et semblait apprécier chacune de mes caresses. Mais l’un n’empêchant pas l’autre, je me trouvai un peu décontenancé.

« Scarlet, murmurai-je en la fixant dans les yeux, et chaque syllabe de son nom laissa un goût délicieux sur mes lèvres. Je peux continuer ? Tu ne regretteras rien ? »

Doucement, je passai mes doigts dans ses cheveux, et caressai la courbe de sa mâchoire. Je la désirais comme un fou, mais si elle me demandait de ne pas aller plus loin, je le ferais sans protester.

La main du jeune homme quitta la cuisse de la jeune fille pour se poser sur sa mâchoire. Elle fronça les sourcils sans comprendre. Pourquoi ne continuait-il pas ? Scarlet avait envie de son contact sur sa peau et l'attente était cuisante. Elle avait l'impression qu'il doute. À moins qu'il ne ses soucis qu'elle soit hésitante .

"Moi je ne regretterais rien." dit-elle avec assurance. "Mais quand est-il de toi ?"

Les filles n'étaient sans doute pas les seules à pouvoir regretter d'avoir couché avec quelqu'un. Et s'il la juge trop jeune . Elle ne voulait pas que le fait qu'il soit allé plus loin le mette mal à l'aise dans leurs relations. Quatre ans, pour elle ce n'était pas grand-chose. Son frère ayant sept ans de plus qu'elle, elle avait eu l'habitude de trainer avec ses copains et avait déjà eu une relation intime avec l'un d'eux. Si elle n'était pas sur d'elle, elle n'aurait pas entrainé Hayato dans sa chambre. Elle se retrouvait rarement nue dans son lit en compagnie d'un garçon si elle n'était pas certaine de vouloir aller jusqu'au bout. Elle ne désirait pas faire de retour en arrière. Effleurant le torse musclé du garçon, elle attendit une réponse.

Lorsque la jeune fille m’assura qu’elle ne voulait pas en rester là, le poids qui commençait à peser sur mon coeur s’envola comme par enchantement. J’étais soulagé, car je pouvais lire dans ses yeux qu’elle était sincère. Scarlet voulait réellement de moi, ce n’était pas un rêve. Et le fait qu’elle s’inquiète pour moi à son tour m’amusa.

« Est-ce que j’ai l’air de regretter quoi que ce soit ? demandai-je avec un sourire moqueur. Quel homme dirait non à une femme comme toi ? »

Je m’allongeai à nouveau sur elle et vint mordiller le lobe de son oreille pour lui susurrer :

« Surtout si cet homme a des sentiments sincères pour toi… »

Mes lèvres effleurèrent à nouveau son cou, glissèrent jusqu’à sa poitrine pour l’embrasser avec tiédeur et faire jouer ma langue sur sa peau, tandis que mes mains descendaient le long de son corps pour caresser ses cuisses. Nous n’avions jamais échangé un « je t'aime », mais mes gestes parlaient pour mes lèvres qui n’osaient pas prononcer ces mots. J’avais peur d’effrayer la demoiselle que j’enlaçais, peur de la perdre à la moindre erreur. Ma main s’approcha à nouveau de son intimité et vint la caresser avec plus d’insistance.

Les paroles d'Hayato rassurèrent la jeune fille. Il avait l'air d'avoir autant envie qu'elle de passer le cap. Il prenait soin qu'elle ne se précipite pas. C'était tellement mignon de sa part. Il aurait simplement pu se jeter sur elle et accepter ses caresses sans même y penser, mais non. Il était soucieux de ce qu'elle ressentait et elle n'était pas habituée à cela. On ne lui avait pas prêté autant d'attention auparavant.

"Un homme qui n'aime pas les filles, peut-être ?" répondit malicieusement Scarlet.

La jeune fille ne se sentait pas moche, ni indésirable, mais pas au point que tous les garçons veulent d'elle. La beauté était subjective et certaine pouvait trouver qu'elle n'avait pas assez de peau sur le dos, même si la jeune fille était loin d'être plate.

Des sentiments sincères. Voilà ce qui le différenciait des autres garçons. Voilà pourquoi il se souciait réellement d'elle. Non pas que tous les garçons soient tous des connards sans coeur, mais généralement quand un garçon l'appréciait pour de vrai, elle ne s'approche pas de lui, l'éloignant de tous ses secrets. Était-ce qui était arrivé pour Taichi ? Il l'aimait. Elle était aller voir auprès d'un autre qui l'aimer moins.

Hayato l'embrassait, la toucher, joué avec son corps de telle sorte qu'elle en voulait toujours plus. Elle répondit avec fougue à ses baisers mais tenta de rester sage, ne le forçan pas à se déshabiller plus qu'il ne l'était. Elle le laissait prendre son temps. Appréciant ses mains adroites sur chaque surface de sa peau. Plus sa main était insistante, plus les jambes de la jeune fille s'écarter. Avait-elle seulement imaginé aujourd'hui qu'elle se retrouver dans sa chambre en compagnie de son petit copain, profitant des plaisirs de la chair.

« Un homme qui n’aime pas les filles, peut-être ? »

J’esquissai un sourire à la réponse de la jolie lycéenne. Je n’étais pas tout à fait d’accord avec elle.

« Scarlet, murmurai-je en plongeant mes yeux dans les siens, un sourire amusé aux lèvres, tu ferais regretter sa naissance à n’importe quel eunuque. Et je t’assure que je ne me suis jamais senti aussi hétéro de ma vie. »

Mes mains ne se lassaient pas de parcourir la douce peau de la jeune fille, mais mon propre corps commençait à devenir douloureux d’attendre son tour. N’y tenant plus, je me séparai un instant de la belle pour défaire la boucle de ma ceinture et enlever mon pantalon. Mais une fois en boxer, je déchantai. Merde.

« Hum… Scar ? »

Ça ne se faisait pas d’interrompre un moment pareil, mais je n’avais pas vraiment le choix… Un certain sens des responsabilités me forçait à refréner mes ardeurs. Désolé, je déposai un baiser sur la bouche de la jeune fille.

« Je n’ai pas prévu de préservatif, je m’en voudrais si tu tombais enceinte… »

Suite à la remarque du garçon, Scarlet ne put réfréner un rire.

"Heureuse d'entendre ça." dit-elle finalement. "Si tu m'avais du tout de suite que tu préférais passer à au charme de mon frère je me serai un peu vexé je pense."

Évidemment elle plaisante, de 1) Hayato ne dirait pas ça à un moment aussi...2) son frère n'était pas attiré par les garçons.

Scarlet se réjouit lorsque son amoureux retira enfin son pantalon. Le jeu devenait de plus en plus sérieux et la jeune fille était excitée comme jamais. Malheureusement alors qu'elle espérait qu'il se dénude un peu plus, il se stoppa et la ramena à la réalité. Il n'avait pas de préservatif mais ce n'était pas un problème pour elle. Enfaite, c'était un peu réconfortant qu'il ne pense pas à emporter des préservatifs partout où il allait.

"Ne t'en fais pas, il est hors de question que j'ai un enfant." dit-elle en se levant du lit.

Elle sortit une boîte de préservatif et en lança un à Hayato. La boîte en question devait contenir au départ une centaine de préservatif et il en restait au moins la moitié. La jeune fille avait beau être inconsciente, s'il y avait bien une chose qu'elle ne voulait pas c'était un enfant. Elle l'avait d'ailleurs peut-être fait remarquer un peu durement. C'était sans doute normal à son âge de ne pas désiré être mère mais elle avait l'impression que ça ne changerait pas dans le futur. Comment être une bonne mère alors qu'elle n'avait pas eu de bons exemples. Et puis elle n'était même pas une bonne personne. Crée des petites Scarlet n'était peut-être pas une bonne idée.

Quel idiot… Heureusement que Scarlet avait ce qu’il fallait, car autrement nous aurions étés dans de beaux draps, tous deux excités comme jamais, et contraints à ne pas aller plus loin. En même temps, ce n’était pas comme si j’avais prévu que les événements prendraient une tournure pareille. En venant chercher Scarlet à la fin des cours, je n’avais pas vraiment imaginé que tout cela finirait dans sa chambre, dans son lit, dans ses bras. Et pourtant nous y étions, elle nue comme aux premiers instants de sa vie, et moi à deux doigts de l’être également.

Quand elle me lança le préservatif, je l’attrapai au vol tout en jetant un coup d’oeil à la boîte, et la voir à moitié vide me rendit furieusement jaloux. Scarlet ne mentait pas, elle avait visiblement eu du succès. Ça n’avait rien d’étonnant, mais se le voir confirmer ainsi avait quelque chose de frustrant. Tout absorbé par ma possessivité, je ne remarquai même pas la fermeté avec laquelle Scarlet affirma ne pas vouloir d’enfant.

D’un bond, je me levai et enlaçai la jeune fille, dévorant ses lèvres avec une fougue que je ne me connaissais pas. Mes mains remontèrent le long de son dos tandis que je la serrais avidement, et l’une d’elle acheva sa course sur la nuque de la demoiselle, enfouie dans ses longues boucles châtaines, alors que l’autre suivait toujours sa colonne vertébrale. Et sans rompre notre baiser, je la fis basculer sur le lit. Rapidement, je me débarrassai de mon boxer et me séparai de ma petite amie juste le temps d’enfiler le préservatif.

« Scarlet… » murmurai-je en caressant sa hanche, mon regard cherchant le sien.

Mon corps tout entier brûlait comme s’il était en feu. Dans quelques instants, Scarlet deviendrait ma muse.

En voyant Hayato se raidir, la jeune fille se demanda ce qui n'allait pas puis elle comprit en voyant son regard dirigé vers la boîte de préservatif.

"Euh...je n'ai pas tout vidé moi-même. Mon frère a pioché dedans aussi." jugea-t-elle important d'ajouter.

C'était même peut-être étrange de dire cela. Combien de frères savaient que leur sœur possédée une boîte de préservatifs et n'était pas contre ? Généralement les grands frères étaient protecteurs en particulier lorsqu'il s'agissait du sexe et il ne laissait pas les garçons approchés de leur protégée. Kai était différent. Certes il protégeait énormément Scarlet, mais lorsqu'il s'agissait d'amour il lui laissait la voix libre. D'ailleurs il avait plutôt peur pour ses prétendants que pour elle-même.

Hayato l'enlaça avec en enthousiasme qu'il ne lui avait encore jamais montré. Il était à elle. Elle a lui. Lorsqu'il prononça son prénom le cœur de Scarlet s'emballa. Pouvait-il le sentir contre sa poitrine ? Elle avait l'impression que tout son membre vibré et le désir remplissaient l'atmosphère. Leurs corps se mêler l'un à l'autre dans un doux supplice.

[Ellipse]

Une heure plus tard, Scarlet était toujours allongé sur le lit dans les bras d'Hayato, caressant le torse du jeune homme avec tendresse. Fermant les yeux, elle savouré ce moment où rien d'autre n'était plus important qu'eux deux.

"J'aime beaucoup ton tatouage." dit-elle avec un sourire.

Je savourais l’instant présent, la douceur du corps de Scarlet contre le mien, et la fierté de posséder une femme comme elle. Pour la première fois depuis un bon moment, je me sentais comblé au-delà de mes espoirs. Jouant avec les cheveux de la demoiselle, je frémissais au contact de ses doigts sur mon torse. C’était en quelque sorte « le calme après la tempête », nous nous étions échoués sur le rivage haletants, accrochés l’un à l’autre, et nous reprenions enfin notre souffle.

La réflexion de la jeune fille m’arracha un sourire.

« Mmh… Tu peux te vanter de faire partie des quelques privilégiés à l’avoir vu. »

Mon tatouage n’était pas quelque chose que je montrais ostensiblement à qui voulait le voir. Bien des gens m’avaient réclamé de le voir eux aussi, mais c’était quelque chose que je réservais à mes conquêtes, et à quelques autres chanceux. Et ç faisait si longtemps que plus personne n’avait eu l’occasion de le regarder que j’avais presque oublié son existence. Le serpent symbolisait le mal, le péché et le mensonge. À bien y réfléchir, il illustrait parfaitement la période de ma vie où on avait encré ma peau.

Doucement, je rapprochai mon visage de celui de la jeune fille et embrassai ses cheveux. L’encre du serpent marquait ma peau, mais les mains de Scarlet étaient des tisons bien plus ardents.

Scarlet était de tellement bonne humeur. Elle se sentait tellement en sécurité dans les bras du garçon. Comme si les fantomes du passé ne pouvaient plus l'atteindre. Sa chambre ne lui avait jamais paru aussi accueillante. Elle se demandait ce que pouvait signifier le tatouage d'Hayato. Le serpent était certes très joli mais son symbole semblait être assez funèbre. Le serpent des péchés dans Adam et Ève, l'expression avec une langue de vipère, même dans Harry Potter le serpent était un mauvais présage. Après tout la plupart des sorciers qui avaient mal tourné étaient des serpentards.

La jeune fille garda ses questions en tête et les réserva pour le jour où elle n'aurait rien de spécial à lui dire. Un jour où elle le sentirait prêt à se confier. Elle s'assit sur son lit et s'étira avant de jeter un regard sous le corps de son merveilleux petit copain. On avait beau dire que le sexe ne faisait pas tout, elle avait du mal à imaginer qu'un couple puise vraiment s'entendre si ça ne pas marcher sur ce plan-là.

"Je pensais me faire un tatouage aussi." dit-elle en désignant sa nuque. "Deux étoiles. Mais je ne suis pas sur pour l'instant."

C'était peut-être étonnant mais l'imprenable Scarlet préféra ne pas se précipiter pour faire un tatouage. Déjà parce que ça faisait plutôt mal, et ensuite parcequ'un tatouage devait avoir une signification assez importante pour qu'on l'inscrive sur son corps pour toujours.

Deux étoiles…

Pour moi un tel tatouage n’aurait eu qu’une seule signification ; Junpei et Miyuki. Les étoiles de ma vie, celles qui brillaient dans l’obscurité, qui étaient toujours présentes même lorsqu’on ne les voyait pas, le repère de ma vie, les compagnons de toujours. Oui, pour moi une étoile représentait un être cher auquel on était lié pour toujours. Mes étoiles à moi dérivaient de plus en plus au fil du temps, et si Junpei n’était plus présent que dans mes souvenirs, Miyuki, elle, était toujours à mes côtés. Ma pauvre Miyuki que je désespérais de revoir sourire comme avant…

Je me demandais quelles étaient les étoiles de Scarlet, ou si elle avait une autre interprétation pour ce tatouage. Avisant son corps gracile, je souris et vins m’assoir derrière elle, faisant glisser mes doigts sur ses côtes. J’apposai un baiser délicat sur son épaule et murmurai :

« Je préfère ton corps comme il est maintenant, il est parfait. »

Délicatement, je fis voler mes doigts sur son dos immaculé, regrettant déjà le moment où ma petite amie se rhabillerait. Le retour à la réalité serait bien dur, et je pressentais que Scarlet me manquerait plus cruellement encore qu'auparavant.

« C’est pour ça que tu es ma muse, ajoutai-je. Tu m’inspires. En ce moment plus que jamais... »

Le compliment d'Hayato fit plaisir à Scarlet. Quelle jeune fille n'apprécierait pas ce genre de compliment, en particulier après avec coucher avec son petit ami. Enfaite, il faisait bien de la rassurer. S'il ne l'avait pas fait, elle aurait fini par se demander s'il aime son physique et pas seulement son visage.

"Un petit tatouage ne changera rien à mon corps." lança Scarlet avec un sourire. "Et puis, si je le fais dans la nuque, il sera caché par mes cheveux."

Plus elle en parlait plus elle envisagé faire ce tatouage. Il était clair qu'elle avait toujours eu envie d'un tatouage car ça faisait un peu bad ass, mais elle avait envie d'une chose qui était importante pour elle-même si elle ne le montrait pas. Sa famille.

"Une étoile pour mon frère, une étoile pour mon père." annonça-t-elle. "Avant je pensais plutôt faire un croisant de lune avec un soleil mais des étoiles c'est plus simple."

Le soleil aurait été son frère plein d'entrain et la lune son père et son omniprésence. Elle avait eu encore bien d'idée mais elle avait changé d'avis entre-temps. C'est pour cela qu'elle attendait un peu. Souriante, elle monta en califourchon sur Hayato et l'embrassa.

"C'est dingue ce qu'une fille peut être source d'inspiration lorsqu'elle est nue." se moqua Scarlet. "Il faudrait peut-être qu'on se rhabille d'ailleurs."

Je ne m’étais pas trompé, il s’agissait bel et bien de deux êtres chers à la jeune fille… Son frère et son père… Étrangement, Scarlet n’avait jamais mentionné sa mère devant moi. Était-ce fait exprès ? J’avais l’impression qu’ils ne vivaient pas ensemble. Ses parents étaient-ils divorcés ? Sa mère vivait-elle toujours aux États-Unis ? Ou bien était-elle décédée ? Encore un mystère à percer que je réservais pour plus tard. Je préférais éviter tout sujet susceptible d’être tabou, de peur de briser la perfection de ce moment.

Malheureusement, ce fut Scarlet qui, après m’avoir embrassé, marqua la fin de notre délicieux instant de complicité.

« Il faudrait peut-être qu’on se rhabille d’ailleurs. »

Réticent à la laisser filer si facilement, je profitai qu’elle se trouvait sur moi pour l’attraper par la taille et la ramener contre mon torse, avant de rouler sur le côté pour la piéger en-dessous de moi. Mes avant-bras fermement appuyés de part et d’autre de son visage, je posai ma main sur sa joue, mon pouce caressant sa peau, et contemplai silencieusement son visage avant de l’embrasser. Pas un baiser plein de fougue, comme plus tôt. Un baiser plus doux, langoureux. Un baiser amoureux.

« On serait dans de beaux draps si quelqu’un faisait irruption dans ta chambre. » soufflai-je malicieusement avant de lui voler un autre baiser.

Scarlet aurait pu se sentir piégé si ce n'était pas les bras d'Hayato qui l'encadraient. En fait, elle avait l'impression d'être dans une prison d'amour qu'elle n'avait nullement envie de fuir. Il l'embrassa encore une fois mais ce fut différent de toutes les fois où elle avait gouter ses lèvres. Pendant quelques instants la jeune fille fut confuse mais la phrase qu'il prononça la ramena à la réalité.

"En effet. Je n'ai pas envie que mon père se retrouve en prison pour ton meurtre." plaisanta Scarlet en plaçant ses mains sur le torse du garçon pour le repousser.

Évidemment, son père ne le tuerait pas. En fait, elle ne savait pas trop comment y réagirait. Leur relation avait toujours été compliquer, mais c'était un homme bien. Il avait fait des sacrifices pour Scarlett, il avait même quitté sa femme pour elle. Alors même s'ils se disputaient souvent et qu'ils avaient un gros problème de communication, il était claire qu'ils s'aimaient tous deux.

Comme elle avait envie que ce moment dure encore un peu ! Mais il fallait qu'elle soit un minimum raisonnable. Elle se leva donc à contre coeur et commença à se revêtir.

"Allez paresseux !" Ria-t-elle en balançant à Hayato son t-shirt qui traine sur le sol à coté de ses habits.

Me prenant mon tee-shirt en plein visage, je grognai et me redressai à contre-coeur. Qu’était-il advenu du Hayato si sérieux, si rationnel ? Il semblait qu’il n’y avait pas de place pour lui auprès de Scarlet. Je ne m’étais jamais senti comme ça depuis bien longtemps. Avec cette jeune fille, je replongeais dans l’insouciance de ma jeunesse, et ça me faisait un bien fou.

C’était le moment que j’aimais le moins ; lorsqu’il est temps de se revêtir à la hâte avant de quitter sa dulcinée pour ne la revoir que dans un futur plus ou moins proche, plus ou moins certain. Mais elle avait raison, c’était plus raisonnable ainsi. Et je ne voulais pas lui causer plus d’ennuis que je ne l’avais déjà fait jusque là.

Je mis donc mon boxer, puis mon pantalon, et m’assis sur le rebord du lit, mon tee-shirt dans les mains, pour regarder Scarlet s’habiller. Je n’arrivais toujours pas à réaliser ce qu’il venait de se passer. Je sortais avec l'occidentale la plus ravissante de tout Tokyo, si ce n’était du Japon. Avec la fille d’un grand PDG américain, moi qui n’étais personne et qui n’avais jamais rien eu à offrir.

Quand elle remarqua mon regard posé sur elle, je me ressaisis et enfilai enfin mon tee-shirt, avant de partir à la recherche de mes chaussures. L’une avait glissé sous le lit par je-ne-sais quel enchantement, et je dus m’accroupir pour l’attraper. Enfin vêtu, je m’adossai à la porte de la chambre et lançai d’un ton moqueur à la lycéenne :

« Eh bien mademoiselle Thorne, on traîne ? Dois-je en conclure que vous n’aimez pas être habillée ? »

Alors que Scarlet prenait tout son temps pour s'habiller elle remarqua qu'Hayato la regarder et elle se demander bien ce qu'il pouvait penser. Croyait-il que c'était une erreur ? Il n'en avait pas l'air. Et le baiser qu'il lui avait donné un peu plus tôt...

C'était rempli d'une sincérité qu'elle n'avait encore jamais eu l'occasion de gouté et ça la bouleversait. Quand quelques choses devenaient sérieuses, Scarlet s'effrayait. Une sorte de rempart autour de son coeur faisait en sorte qu'elle ne soit pas blessée, mais elle avait la sensation que petit à petit ce rempart s'effondrer. Or elle n'était pas sur de vouloir se mettre à nu. Du moins, pas dans ce sens-là.

"Ne vous plaignait pas Monsieur Ishii, je vous permets simplement d'observer votre muse un peu plus longtemps." répondit spontanément la lycéenne.

Une fois habiller elle vérifia s'il ne trainait rien qui pouvait trahir la présence d'Hayato dans cette pièce. Les préservatifs ranger dans son tiroir elle put enfin sortir de sa chambre entraina l'artiste avec elle.

"Tu veux peut-être quelques choses à boire ? À manger ?" demanda la jeune fille qui venait de réaliser qu'elle n'avait pas était un très bon hôte.

« Quelle délicate attention… »

Nous quittâmes finalement la chambre de Scarlet qui, j’en étais sûr, allait vite me manquer. Lorsque la jeune fille me proposa quelque chose à boire ou à manger, j’esquissai un sourire. Honnêtement, mon estomac était tellement noué de devoir la quitter alors que nous venions tout juste de nous retrouver à mes yeux, que je me sentais bien incapable d’avaler quoi que ce soit.

Et puis si je tardais trop, je risquerais de tomber sur la famille de ma petite amie, et après ce que j’avais fait à leur cadette, je ne tenais pas vraiment à faire de politesses. Je m’imaginais bien, face à Monsieur Thorne, encore tout excité de notre partie de jambe en l’air, lui assurer n’être qu’un artiste venu apporter une toile à sa fille… Non, sérieusement, je n’avais pas la tête à ça.

Ça me gênait de quitter Scarlet comme un voleur de poule, ou un bon gros salaud venu tirer son coup pour repartir dans la foulée, mais maintenant que j’avais trouvé un peu de volonté pour sortir de la chambre de ma petite amie, mieux valait que je ne m’attarde pas trop, histoire de continuer sur cette lancée avant de retomber dans les bras de la demoiselle.

« Je vais y aller, ça vaudrait mieux, déclarai-je en réprimant une grimace. Hem… Merci pour l’accueil. Et la visite. J’aime beaucoup l’appartement, il est… grand. »

C'était le moment des aurevoirs. Une chose que Scarlet détesté mais si tout ce passer bien elle retrouverait son amoureux dans un futur proche. Ce n'était pas comme s'ils allaient se quitter pour toujours.

"Oh oui, je suis sur que tu l'adores !" répondit Scarlet en lui donnant un petit coup dans les côtes.

Sa présence lui avait complètement fait oublier sa terrible journée. Elle était beaucoup plus joyeuse qu'elle ne l'avait été en quittant le pensionnat et elle ne regrettait absolument pas de sortir avec ce bel artiste. Alors qu'ils étaient proches de la porte d'entrée, la jeune fille coinça son amoureux contre un mur et l'embrassa.

"Merci d'être venue me chercher à Miyusaki." dit-elle.

Il ne se doutait sans doute pas à quel point ce geste l'avait touché. Il s'était déplacé pour elle, il avait pris de son temps pour elle. Dans un monde où le temps c'était de l'argent -du moins surtout chez les Thorne, la jeune fille ne pouvait que se réjouir d'avoir été assez importante aux yeux de l'artiste pour qu'il "sacrifie" un peu de son temps pour elle sans que ce soit prévu.

"Bon...eh bien...a bientôt j'espère." dit-elle finalement à contre coeur.

Scarlet avait l’air tout aussi triste de me dire au revoir que je l’étais. Dès que nos lèvres se séparèrent, je ré-endossai mon rôle d’adulte et caressai le menton de la jeune fille, passant tout à coup d’amant à protecteur. J’allais laisser la belle dans son monde et retourner dans le mien. Ça avait tout l’air d’une mauvaise comédie à l’eau de rose, deux amants que tout séparent et qu’un coup du destin réunit pour leur faire vivre une liaison secrète… Voilà qu'en plus d'artisan je m'improvisais poète et mauvais scénariste !

Elle semblait réellement reconnaissante que je l’ai raccompagnée, et pas seulement pour ce qui avait suivi dans l’intimité de sa chambre. L’espace de quelques heures, nous avions oublié le temps et les événements de la journée pour ne plus penser qu’à nous, et au bonheur de vivre une complicité à deux.

Avec un léger sourire, je contemplai une dernière fois le visage de la demoiselle et lui glissai :

« À très vite, promis. »

Tendrement, j’embrassai son front et lui tournai le dos.

Rp terminé et balisé, j'archive, 10 okanes chacun,

bon jeu. :D