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[Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare]

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MessageSujet: [Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare] [Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare] EmptyLun 17 Nov - 20:39
Le soleil décline et laisse place à la lune, le jour s'en va et laisse place à la nuit ; c'est le rituel immuable du ciel, un ballet millimétré réglé avec la précision du papier à musique. Cette danse de nos astres est indéniablement magnifique, mais l'être humain se lasse bien trop rapidement des belles choses. C'est regrettable, n'est-ce pas ?

Je me demande s'il existe une mélodie dont les notes captivent sans discontinuer l'attention de tous ceux qui l'écoutent. Une mélodie qui ensorcelle notre âme pour l'emprisonner dans une valse infinie avec l'Ataraxie. J'imagine que non, sinon elle serait connue de tous. Dommage.

À défaut de pouvoir jouer de la musique, j'ai l'Écriture pour m'évader. Un échappatoire hors du commun aux problèmes de la vie quotidienne, un monde chimérique dont les portes s'ouvrent en même temps que mon carnet. J'en suis la Créatrice et le gouverne. Je le rêve de telle manière pour l'écrire d'une autre. Je me laisse emporter par le hasard et l'improvisation. C'est mon monde, et je l'aime même si je n'en ai pas totalement le contrôle.

Aujourd'hui, j'ai besoin d'écrire une scène en pleine nature. Et pour cela, quoi de mieux que se mettre dans l'ambiance ? Je me dirige donc à pas rapides vers le parc de Tokyo. Je n'en suis pas vraiment loin, alors nul besoin de s'y rendre en véhicule.


Il grouille d'activité, mais bon... Je peux faire avec. Je vais simplement chercher un coin plus calme, là, je serai cachée juste derrière les buissons, adossée contre un arbre. Ce sera parfait.

Je sors mon carnet et mon crayon. Ils se rencontrent pour donner vie à de nouveaux personnages. C'est un couple, qui m'est inspiré par les tourtereaux que j'observe danser plus loin. Ils sont adorables tous les deux... Je me demande comment ils réagiraient s'ils me voyaient en train de les épier. Oh, je suis dans un lieu public, ils ne pourraient rien me dire... Enfin j'espère.


Je fais une rapide esquisse d'eux avant d'être interrompue par un grand bruit. Je fronce les sourcils. Est-ce que quelqu'un est tombé ? J'avance à quatre pattes vers la source de ce boucan et écarte les branchages, tout ça pour apercevoir un jeune homme d'une vingtaine d'années maximum. Typé asiatique, cheveux d'un coloris noir profond en bataille, prestance incroyable. Il en jette, il n'y a pas d'autre mot.


Il porte avec lui un étui, et, au vu de la forme, il s'agit d'un violon. Alors il est musicien... Est-ce qu'il va jouer ici ? Peut-être est-ce lui qui va entamer la mélodie que j'attends depuis si longtemps ?




« J'espère que son talent est de la même envergure que son allure... »
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MessageSujet: Re: [Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare] [Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare] EmptyLun 17 Nov - 22:08
Le jeune japonais marchait à une allure métronomique dans les rues de Tokyo, une bouffée de fumée blanche s’échappant de ses lèvres dans l’air nocturne à intervalles tout aussi réguliers. On était déjà milieu novembre, et la température de cette fin d’automne annonçait déjà la couleur de la saison suivante : aussi blanche de la Lune qui envoyait ses rayons argenté et froid sur la mégapole, comme pour lui signaler qu’il était l’heure de laisser place à la nuit dont elle était la souveraine, et d’aller retrouver Morphée.
Mais la capitale de l’ile du sabre était depuis quelques années insensibles à tous ces rappels à l’ordre de la nature, la mondialisation et le progrès avaient fait leur œuvre, et le cycle de la nature s’était modifié.

Le musicien poussa un imperceptible soupire, qui s’éleva dans l’air en une brume blanche avant de disparaître. Les hommes avaient laissé trop longtemps croitre leur folie, si bien qu’ils étaient maintenant incapable de la maitriser, comme le disait si bien son paronyme William Shakespeare : « Un feu léger est vite étouffé : si vous le laissez faire, des rivières ne sauraient l'éteindre. »



Mais il n’était pas ici pour réfléchir aux déboires de la condition humaine, il aurait bien le temps une autre fois, si il était sorti à cette heure là, c’était pour ce qu’il tenait dans la main. Pour son violon.

Le jeune homme obliqua, et pénétra dans le parc, il était moins plein qu’un peu plus tôt dans l’après midi lorsqu’il était passé devant, mais il l’était néanmoins étonnamment plein pour cette heure.
Peut importait, la lune, ou la nuit l’avait appelé lorsqu’il les contemplait par la fenêtre de sa chambre, et soudain, la pièce lui avait parut trop étroite, et il avait demandé à ses parents de sortir, ce qui s’était révélé suffisamment inhabituel pour qu’ils acceptent.

Il ne voulait pas jouer son nouveau morceau dans sa chambre, loin des astres qui brillaient tout là haut. Il voulait leur dédier, car c’était eux qui l’avaient inspiré.
Le musicien fini tout de même par trouver un point relativement isolé, et après avoir passé machinalement une main dans ses mèches de jais, ce qui ne fit que les ébouriffer d’avantage, il posa son étui à violon sur le sol, et en sorti son précieux instrument, dégageant les divers partition qu’il contenait également. Il n’en avait pas besoin, le morceau qu’il voulait interpréter était dans sa tête. Gravé de manière indélébile en lui pour cette nuit.

Le brun accorda l’instrument : il s’agissait d’un violon de bois sombre, dont le vernit brillait doucement sous les rayons de la dame d’argent. Le jeune homme possédait certes un instrument électrique, mais il ne lui avait pas paru approprié pour ce qu’il voulait faire ce soir. Même si a vrai dire, il n’était même pas certain de vouloir faire quelque chose, c’était simplement une impression, quelque chose qu’il ressentait, sans pouvoir expliquer. Il en parlerait surement avec Juliet, plus tard, lorsqu’il serait rentré. Demain, ou un autre jour, peu importait pour eux, les jours pouvaient passer, mais depuis qu’ils étaient enfant, leurs âme étaient lié, et rien ne pourrait jamais les défaire.

Nowaki posa son instrument sur son épaule, esquissa quelques notes, vérifiant qu’il était parfaitement accordé, et fit une pause. Ses prunelle ébènes caressèrent le ciel nocturne, dans lequel les étoiles étaient à peine visible, et où seule la lune souveraine régnait.
Son archet se posa brusquement sur les cordes, et il lança.
Sans peur, avec détermination, et avec ce calme qui le caractérisait tant. Il ne jouait pas de la musique.
Il était musique.
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MessageSujet: Re: [Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare] [Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare] EmptyMar 18 Nov - 21:26
Le jeune homme aux cheveux de jais sort son violon de son étui, le caresse du regard et le sort enfin. C'est un bel instrument, et j'ai beau ne pas y connaître grand-chose, sa qualité reste évidente. Son porteur le pose sur son épaule puis joue quelques notes. Il esquisse ensuite un mouvement que j'ai longtemps répété, auparavant : il lève les yeux vers les étoiles. Un air rêveur se révèle à la clarté de celles-ci. Son souffle régulier laisse échapper de la vapeur en grands volutes délicats. Même la façon dont il respire est empreinte de dignité.

Il se positionne ; ça y est, la musique est lancée.

Le violoniste a beau jouer très calmement, les sons s'enchaînent pour former une mélodie à la fois douce mais pourtant forte, simple mais pourtant captivante, lente mais pourtant rythmée.
Ah, les sentiments... Ils sont bien présents. Je me demande ce qui lui a inspiré ce morceau. Je ressens une sorte de... De mélancolie, peut-être ? Il est beau, ce moment où l'artiste fusionne avec son instrument pour ne former plus qu'un seul être, un amas sublime d'émotions jusqu'alors inexprimées, gardées captives pour embellir le morceau... Ce moment où l'Être humain s'ouvre pleinement à ceux qui pourront le comprendre.

Un temps, puis les notes reprennent avec plus de violence que précédemment. Une violence qui n'est cependant pas agressive. Elle est simplement évacuée, car sûrement gardée constamment emprisonnée. Celui qui joue s'active, baigné dans les rayons argentés de l'astre lunaire qui dessinent sur son visage pourtant immobile des myriades d'expressions différentes : les mille facettes que peut avoir une personnalité.

La mélancolie...
La tristesse...
La colère...
La joie...
Tout.


Tous les sentiments du violoniste passent entre son archet et les cordes de son instrument ; c'est en tout cas l'impression qu'il donne.


Il rayonne tant qu'il pourrait faire concurrence au soleil. Cependant, il n'y a que la lune pour le moment, et il la détrône haut la main : c'est lui qui remporte mon attention pour ce soir.


Il faut que je lui parle, mais que lui dirais-je ? Je ne le sais, je ne sais même pas si ne serait-ce qu'un son pourrait sortir de ma gorge. Il a simplement été impressionnant.


Je rassemble mes affaires et commence à me relever. Je vais lui parler.
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MessageSujet: Re: [Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare] [Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare] EmptyMer 19 Nov - 22:02
Il existe des gens fermé d’esprit. Des personnes qui refusent de voir la beauté, malgré la diversité extraordinaires des formes qu’elle peut prendre. Que même les règles, qui tente d’enfermer cette notion ne satisferont pas.
La beauté est une chose subjective, si bien que ce qui entre dans ce que l’on considère comme « laid » peut être extrêmement nombreux.
Ces personnes n’ont rien comprit.
C’est personnes aurait manqué le spectacle que Nowaki offrait aux étoiles, et, sans le savoir, à une jeune femme. Ils n’auraient vu qu’un japonais, passant un archet sur les cordes d’un violon.


Le musicien s’était jeté dans son morceau, comme on pouvait se jeter dans le vide. D’un seul élan, et sans hésitation. Même ceux qui auraient perdu presque toute leur acuité auditive pouvait voir le geste sûr, parfaitement maitrisé, doux, et pourtant plein de force, presque de violence du jeune homme. Reflétant dans ses gestes, tout ce qu’il avait mis dans son poème, composé non pas de mots, mais de notes.


La colère, la nostalgie, la joie, la tristesse et la paix intérieure qu’il sentait descendre sur lui, lorsqu’il était ainsi sous la lumière argentée de la lune. Pourquoi la vie était il si compliquée, alors qu’il lui suffisait d’avoir son violon, et la dame d’argent avec lui ? Il ne lui manquait que sa sœur bien aimée, pour que les volutes de fumée blanche qui s’échappaient de ses lèvres, ne soient plus le résultat d’une condensation de gouttelette d’eau, mais de bonheur pur et simple.
Preuve supplémentaire que la recette du bonheur était simple, et accessible, si on acceptait d’ouvrir les yeux.

Mais pour le moment, Nowaki avait les yeux fermés, comme pour immortaliser sur sa rétine l’image du ciel nocturne dont seules de pâles étoiles se détachaient de ce drap sombre, pollué par les lumières de la mégapole nippone. Cette image se superposant à un souvenir bien plus ancien, d’un voyage qu’il avait effectué avec sa jumelle,  sa mère et son nouveau père, peut après que les deux japonais aient prit le nom de Shakespeare. Toute la famille avait quitté Londres, et ils s’étaient tous rendus dans un petit village d’Ecosse où James avait de la famille, et ils avaient observé le ciel.
Sans aucune lumière des villes alentours, perdus dans la campagne, la voie lactée s’était dessinée sur la robe de velours saphir sombre de la Dame d’argent comme un voile de mariée, et toutes les étoiles qui parsemaient la nuit, comme les éternelles demoiselles d’honneurs, de ce spectacle sans fin. Il était resté subjugué, et cette mélodie née en lui peut après son arrivée en Angleterre, il la rendait à présent au ciel après un nouveau grand changement pour lui. Pour eux.


Trop vite, la dernière note de la partition arriva sur la portée de sa mémoire, et le violoniste la tint le plus longtemps possible, essayant d’étirer cet instant entre réalité et magie le plus longtemps possible. De conserver l’irréalité, et l’intemporalité que donnait la musique encore une poignée de seconde, même une seule, avant que le bruit, et les lumières trop vives du monde ne brise ce rêve de verre.
Ce dernier son s’envola finalement dans la nuit pour rejoindre les étoiles, et le japonais ouvrit une nouvelle fois les yeux, ses iris plus sombre que l’ombre de la lune rencontrant cette nuit trop claire, et il laissa échapper un soupir, adressant à la lune en haut de son trône un sourire, tandis que des vers de son paronyme lui revenaient encore en mémoire :

« Come, gentle night, come, loving, black-browed night,
Give me my Romeo. And when I shall die,
Take him and cut him out in little stars,
And he will make the face of heaven so fine
That all the world will be in love with night
And pay no worship to the garish sun. » *





A sa mort, pourrait-il, lui aussi devenir une étoile, et jouer pour l’univers entier du violon ? Essayer de le convaincre de refuser son culte au soleil pourrait également se révéler intéressant… Qui sait, personne ne pouvait lui dire que c’était impossible…

Cette étrange idée en tête, le jeune homme baissa son instrument, et respira profondément. Il se sentait vide. Pas de ce vide qui nous laisse comme épuisé, mais de celui qui nous rend serein. Equilibré. Il s’accroupit dans l’ombre, et rangea son précieux instrument dans son étui, sans voir qu’il laissait l’une des feuilles de sa partition sur l’herbe émeraude, avant de se relever, et de se diriger vers la sortie du parc.
Pensant que la nuit lui avait révélée tous les mystères qu’elle avait pour lui ce soir…


*Romeo and Juliet William Shakespeare
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MessageSujet: Re: [Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare] [Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare] EmptySam 22 Nov - 14:35
La dernière note résonne un long, très long moment dans la nuit. C'est assez bizarre, mais on dirait une sorte de... De cri d'agonie de la musique, comme si elle ne voulait pas s'arrêter là.


Le jeune homme murmure quelques vers que je reconnais comme appartenant à la pièce « Roméo et Juliette », puis part en laissant une feuille derrière lui. J'ai trouvé mon prétexte. Je vais la lui rendre, voilà.


Je me lève, sors des buissons. Je m'agenouille dans l'herbe et ramasse la feuille : c'est une partition.


Je n'ai jamais fait de solfège, mais les cours de musique que j'ai suivis en France me suffisent pour comprendre qu'il s'agit d'une partie de la mélodie que le violoniste a joué plus tôt. Il y a quelques ratures, et tellement de notes sont présentes sur les portées qu'elles semblent danser au rythme retranscrit sur le papier... Quelques annotations sont écrites çà et là, d'une écriture que je trouve très jolie, même si elle est un peu tassée. L'encre est, en quelques endroits, dissoute par les gouttes d'eau qui se trouvaient sur l'herbe.


Dire que je tiens entre mes doigts, en quelque sorte, une symphonie si particulière... Cette sensation est magique.


Étant perdue dans ma contemplation, je n'ai pas vu le jeune violoniste sortir de mon champ de vision. Où peut-il bien être parti ? Je tourne frénétiquement la tête, mais ne vois rien.


OK, on va faire confiance à l'instinct. À droite.


Je cours entre les arbres, le long des chemins terreux. Les gens me regardent bizarrement. Tant pis. Allez, plus vite, je dois le retrouver !


Alors que je commence à perdre espoir, adossée contre un tronc d'arbre, je l'aperçois passer furtivement, à une dizaine de mètre de là. Je reprends ma course en ahanant, luttant pour trouver de l'oxygène. Il n'est pas loin... Juste là...



« Attends ! Tu... Tu as fait tomber ça. »



Je lui tends la feuille, toujours aussi essoufflée, légèrement courbée vers l'avant et la main gauche sur le cœur, espérant sûrement le calmer. 

Enfin je l'ai en face de moi. C'est tout simplement impressionnant.
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MessageSujet: Re: [Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare] [Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare] EmptyLun 24 Nov - 19:27
La nature n’était pas complètement oubliée. Même dans ces temps moderne, où l’informatique prend le pas sur tout, et où il n’était pas rare de voir dans la cours des adolescents installé côté à côte sur un banc, les yeux rivés sur l’écran de leur téléphone portable, sans s’adresser la parole, le parc n’était pas considéré comme un lieu étrange.
Au contraire.
Et c’était d’autant plus marquant à cette heure de la soirée.

Les iris plus sombre que la nuit du jeune japonais balayaient les alentours, s’arrêtant sur un groupe de jeunes qui avaient l’air d’avoir légèrement abusé de l’alcool, et qui portaient sur le monde de ténèbres qui les entourait, un regard plein de cette douce ivresse. Ivresse que certains poètes utilisaient pour ouvrir en eux d’autres portes vers l’expression de leur art. Nowaki n’était pas de ceux là, mais certaines créations de tels artistes le réconciliaient presque avec les dégâts que cela causait. Presque.
Il en avait trop vu les dégâts, mais comme rester insensible face aux vers de Rimbaud ? « Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, … » Surtout lorsqu’une fois de plus, ils parlaient de l’œuvre de son paronyme.


Ça pouvait paraitre stupide, cette importance qu’il portait aux vers de cet homme ayant vécu près de quatre siècles avant lui, mais cela avait été l’une de sa première réaction lorsque sa mère avait épousée James, son nouveau père. « Shakespeare ? avait-il dit, un air étonné étirant son visage, changeant de l’habituel masque de calme placide qui semblait pourtant gravé à même ses trait, Shakespeare… ? Comme William Shakespeare ? »
La réponse affirmative l’avait laissé sans voix, mais lui donnant l’envie de découvrir cet illustre auteur… Et avoir pour sœur jumelle une comédienne née n’avait rien fait pour l’encourager dans une autre voie.


Les citations s’étaient donc accumulées au fil des années, et sans pourtant qu’il ose se l’avouer, trouver à chaque situation une phrase de cet illustre homme à citer, l’amusait presque autant que de composer. Un peu comme un jeu… révélant que cet adolescent sérieux et d’un calme sans précédant possédait également un côté joueur. Mais il était facile de deviner que ça n’aidait pas le solitaire musicien à se faire des amis…

« Un ami, c’est quelqu’un qui te connaît tel que tu es, qui comprend qui tu as été, qui accepte ce que tu es devenu, et encore, qui te permet de te développer. » Une nouvelle citation de son ami Anglais, mais il ne pouvait une nouvelle fois que lui donner raison.

Si un ami ne pouvait accepter une personne dans sa globalité, sous quel nom se cacherait l’individu capable de la faire, alors que c’était aux yeux de beaucoup le lien le plus fort, et le plus pur qu’il puisse exister.

« Attends ! Tu... Tu as fait tomber ça. »


Rien n’aurait pu faire penser que la voix féminine s’adressait à lui, pourtant, comme prit d’une soudaine intuition, le brun se retourna pour voir arriver en courant une jeune femme. Malgré la pénombre que seul le lampadaire placé environ sept mètres plus loin tentait d’adoucir, le musicien pouvait voir les traits occidentaux de la demoiselle, qui sculptait un visage fin entouré de boucles brunes. Il n’aurait pu la décrire d’avantage, car sa sauveuse qui venait de lui remettre l’une des pages de sa partition, était pliée en deux par sa course.

« Merci, déclara-t-il de sa voix monocorde, polie, et plutôt froide, avant de se pencher en avant, en signe de respect et de remerciement, a la japonaise, malgré les origines visiblement étrangères de l’inconnue. Merci beaucoup. »

La partition à présent entre les doigts, il laissa glisser son étui à violon de son épaule, et glissa la feuille de papier dans une poche extérieur. Il la rangeait plus tard, n’ayant pas le temps de l’examiner d’avantage pour examiner les dégâts. Mais de toute façon, peu importait : la mélodie était gravé dans sa tête comme dans une stèle de marbre cette nuit…


Ses iris d’Onyx  retournèrent sur la silhouette de la femme, qui tentait toujours de reprendre son souffle. Il hésita quelques secondes, avant de reprendre la parole, sa voix toujours parfaitement calme et posée.

« Puis-je faire quelque chose pour vous remercier ? lui demanda-t-il. Peut être une boisson, à moins que vous n’ayez autre chose en tête ? »

Il s’était trompé, la Lune avait encore des projets pour lui ce soir. La nuit était encore pleine de mystères.
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MessageSujet: Re: [Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare] [Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare] EmptySam 29 Nov - 19:36
Après m'avoir remerciée, le jeune homme s'incline. C'est très appréciable de sa part d'être si poli, mais c'est aussi un peu gênant car de mon côté, je ne suis pas habituée à ces formalités, c'est pourquoi je le presse de se relever en lui disant que je n'ai rien fait d'extraordinaire. Il range ensuite la feuille dans l'étui qu'il portait jusque là sur son dos, toujours aussi gracieux, au risque de me répéter.
Je me redresse un peu et souffle longuement. Il faudrait que je me remette au sport, ça ne va pas aller si je continue comme ça...


« Puis-je faire quelque chose pour vous remercier ? Peut être une boisson, à moins que vous n’ayez autre chose en tête ? »




Lorsque j'entends ses paroles, la première chose qui me vient à l'esprit est que je ne l'ai pas vouvoyé, alors que je l'aurais dû. Pour éviter d'avoir l'air trop bête face à mon oubli, je lui réponds :




« Ah, euh... Pas que ça me dérange, hein, mais il est tard, et puis je ne voudrais pas t'embêter plus longtemps ! Mais je suppose que ça ne fera de mal à personne, et puis si tu as proposé... Tu voulais aller quelque part en particulier ? Au fait, pas besoin de me vouvoyer, ne t'inquiète pas, je ne suis pas si stricte que ça... Heu... Comment t'appelles-tu ? »





Je lui offre un grand sourire, mais je suppose qu'il doit me trouver bizarre à m'agiter et hésiter ainsi. Peu importe... Maintenant, c'est fait. Et puis je pourrais avoir l'occasion de lui parler un peu plus, si nous y allons réellement. Bien, très bien. Tout cela risque d'être intéressant.
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MessageSujet: Re: [Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare] [Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare] EmptyMer 3 Déc - 18:08
Suite du Rp

ici


Je te propose que l'on balise le titre. Si l'on reviens dans le parc, on ouvrira un autre sujet. ^^
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MessageSujet: Re: [Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare] [Terminé]Celui qui dit que la musique n'est que notes n'est qu'un idiot. La musique est sentiment, rencontre. La musique est vie. [w/ Nowaki A. Shakespeare] Empty
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