[TERMINEE]Tu veux un autographe ?" [Iseul & Kaito]

Kaito n'avait pas dormi au pensionnat cette nuit. Pourtant il y avait une chambre attribuer cependant, il était hors de question qu'il dorme dans la même chambre qu'un inconnu, ni qu'il ne partage pas sa salle de bain. Il n'avait pas envie qu'un de ses camarades lui coupe des mèches de cheveu dans la nuit pour les revendres ou encore qu'il le prenne en photo pour l'admirer secrètement.

Malheureusement, le grand-père du garçon n'avait pas vu les choses de la même façon. Remarquant que son petit-fils était chez lui au lieu d'être au pensionnat il le réveilla à l'aide d'un verre d'eau froide et retourna son matelas pour le faire tomber. Il était peut-être vieux mais il était également persistant et plutôt fort pour un homme de son âge.N'ayant pas d'autre choix, Kaito se prépara en vitesse et partit de son domicile temporaire. Il avait eu le temps de se laver, mettre un costume et de se coiffer mais pas celui de manger.

Alors qu'il prenait pour la seconde fois les transports en commun il se mit à baver devant le gâteau qu'un enfant avait dans les mains. Ce dernier le regarda avec sadisme puis mangea bruyamment son déjeuner devant le regard noir de l'adolescent qui était trop fatigué pour réellement répliquer.

Une fois au pensionnat, il se rendit au réfléctoire. L'odeur que dégagé ce lieu pouvait être jugé appétissante selon certain éléve mais pour Kaito cela n'était pas mieux que la cuisine qu'on servait dans une école basique. Ce n'était clairement pas le cas mais il était habitué à une qualité de luxe. Il prit donc avec mauvaise humeur un petit déjeuner traditionnellement japonais.

Il s'installa à une table sans vraiment faire attention si des gens étaient autour de lui et commença à manger. La lumière de la salle était trop forte pour une matinée. Le repas pas assez bon. L'odeur trop presente. La chaise pas assez confortable. La table trop...table. Kaito avait décidé de tout tester dans ce lieu.

Je m’étais levée tôt ce matin-là. Le professeur d’anglais étant absent, je commençais plus tard que d’habitude, et j’avais répété quelques enchaînements que je ne maîtrisais alors pas assez à mon goût pour les apprendre aux autres danseuses au cours de l’après-midi. J’avais donc enfilé un short et un tee-shirt ample par-dessus ma brassière avant de me glisser dans la salle de danse. Et là… les minutes s’étaient écoulées dans un silence religieux, tandis que mes pieds nus foulaient le sol lisse et froid, lentement, puis de plus en plus vite, jusqu’à ce qu’ils en deviennent douloureux. La danse était un art. Une perfection. Un supplice. Et chaque mouvement me le rappelait.

Jamais je n’étais aussi concentrée que lorsque je sentais mon sang affluer dans mes veines, parcourir mon corps pour l’animer, le ramener à la vie, alors que je réfrénais le battement de mon cœur de peur qu’il ne se laisse emporter par une émotion trop forte. Je devais me contrôler. Tout contrôler. Jusqu’au bout.

Une heure s’écoula ainsi, pendant laquelle je tourbillonnai, mobilisai chacun de mes muscles, tous les sens à l’affût. Et puis un bruit du côté de la porte brisa toute ma concentration. Surprise, je me redressai et lançai un regard au visage qui apparaissait dans l’encadrement. Putain, qu’est-ce qu’elle foutait encore là ?

« Masako ! » m’écriai-je, furieuse.

C’était toujours pareil. Je ne pouvais jamais avoir la paix, il fallait que cette gamine, flanquée de toute sa bande de copines, vienne m’épier. Pour me calmer, je me disais que ça n’était que de l’admiration, et que je devais plutôt m’en sentir flattée. Mais très honnêtement, j’en avais ras-le-bol.

Je sortis de la salle et rattrapai la gamine par l’épaule, tandis qu’elle essayait de s’esquiver avec deux autres élèves.

« Eh, Masako ! J’aimerais bien pouvoir répéter tranquillement, alors si tu pouvais arrêter de débarquer dans cette salle pour un oui ou pour un nom, ce serait cool. »

La fille s’excusa en s’inclinant plusieurs fois, mais je savais pertinemment qu’elle recommencerait dès que l’occasion s’y présenterait. Ah, tant pis ! Ça ne serait pas demain la veille qu’on me ficherait la paix. Haussant les épaules, je pris le chemin de la cafétéria sans me soucier de ma tenue pas vraiment réglementaire… Je mourrais de soif, et une boisson fraîche s’imposait.

En pénétrant dans la pièce, je me rendis directement au distributeur. Et alors que je me baissais pour récupérer la canette d’Ice-Tea, je me rendis compte que… Oh, gosh. Ce mec.

Je l’avais aperçu quelques jours plus tôt dans les couloirs, et j’avais reçu comme une grosse décharge électrique qui m’avait secoué l’échine. Sérieux, ce mec était canon, du genre de ceux qui bossent à mis-temps comme gravure de mode. Un visage parfait, un corps divin, une allure des plus classes… Le type charismatique et ténébreux qu’il était difficile d’approcher. Et mon cœur avait fondu comme un Sunday au soleil, faisant de cet élève mon nouveau challenge. Ma canette faillit me glisser des mains, et je me relevai lentement, sans cesser de le fixer.

Il fallait que j’aille le voir. Mes copines m’avaient poussée du coude à plusieurs reprises lorsque nous étions passées à côté de lui, mais je ne tenais pas trop à me lancer devant elles. Pas que j’avais peur, mais plus que ça me soulait de toujours devoir être affublée de ces idiotes où que j’aille.

Pour le moment, il me fallait un prétexte pour l’aborder. Un truc simple. Pas trop con, ni trop cliché. Un truc normal pour engager la conversation. Allez, courage Iseul, tu as déjà fait ça des milliers de fois !

Je pris une grande inspiration, détachai ma queue de cheval, ébouriffés ma frange, et le fixai à nouveau. Affichant un sourire avenant, je m’approchai tranquillement du jeune homme et l’interpellai.

« Excuse-moi…? Tu pourrais m’aider à ouvrir ma canette, s’il te plaît ? »

Bon. J’aurais pu trouver de mieux, certes. Mais des tas de filles faisaient ce genre de requêtes, au Japon. Oui, parce que les japonaises pouvaient se révéler étranges, par moment… Je lui tendis l’objet en question et poursuivis :

« Tu me rappelles quelqu’un, on s’est déjà vus ? »

Pourquoi son grand-père était-il obligé à être si brutal ?! Il savait bien que ce dernier n'avait jamais adhéré aux méthodes inexistantes d'éducation que sa fille avait donnée à son fils mais auparavant Monsieur Mikimoto n'était pas intervenue. Maintenant il rattrapait toutes les années où'il avait raté puissance 10, au grand désespoir du garçon qui ne désirer que vivre sa vie tranquillement. Oui, il était égoïste. Et alors ? Oui, il aimait le confort. Et alors ? Oui, il se savait supérieur...

Une voix interpella Kaito et une canette d'ice-tea apparu devant son visage. Occuper à râler intérieurement il ne fit pas attention à la personne qui lui parler. Il prit et ouvrit la canette mécaniquement et le redit à sa propriétaire sans lui adresser un regard.

Ce n'était pas le genre de service qu'il rendait habituellement mais il était tôt et il était encore fatigué. Se faire sortir du lit de manière brutale n'était pas agréable du tout. Kaito faisait partie de ces gens qui avaient besoin d'un temps d'adaptation avant de se lever. Lui retirer ce moment était cruel et le rendait encore plus de mauvais poil. Cependant, la fatigue avait primé sur la rage et c'était sans doute pour ça qu'il avait rendu la canette au lieu de l'ouvrir et de la boire.

La voix l'interpella encore et il se décida à tourner la tête. C'était une fille. Elle avait les cheveux un peu ébouriffés et un sourire sympathique. Elle était jolie et sans doute plus que la majorité des filles du pensionnat mais moins que les tops model que le garçon avait l'habitude de rencontrer. Elle était peut-être moins jolie mais plus authentique. Bon, évidemment elle n'arrivez pas au niveau de Kaito mais seul peu de gens pouvaient se vanter d'être aussi beau que lui.

"Non je ne te connais pas." dit-il.

Il n'avait jamais vu cette fille de sa vie mais en même temps il n'était pas au pensionnat depuis très longtemps. Et il ne faisait pas attention aux gens qui l'entoure.

"Mais tu m'as surement vu dans une pub pour Missha." ajouta le garçon qui ne perdait jamais l'occasion de se vanter.

Il attrapa ma canette et l’ouvrit d’un claquement sec, sans m’accorder un regard. Pas un mot. Eh bien… On ne m’avait encore jamais fait ce coup-là… Tout d’abord étonnée, j’haussai un sourcil et le toisai étrangement.

Et puis, fatalement, son air assombri me fit craquer. Ce geste venait de confirmer l’opinion que je m’étais faite de lui. Un homme coriace, insensible et ténébreux. Du genre très très classe. Le coin de mes lèvres vint s’étirer en un demi-sourire malicieux, alors que ma joue se creusait d’une fossette. Décidément, ce gars-là me plaisait bien.

J’avais donc retenté ma chance en prétextant l’avoir déjà vu, histoire qu’il daigne m’accorder un peu d’attention et lever les yeux sur moi. Bingo. Si son regard ne fit que me détailler brièvement, j’avais au moins réussi à lui arracher quelques mots. Et sa voix… Sa voix…

« Non je ne te connais pas. Mais tu m'as sûrement vu dans une pub pour Missha. »

Aaaargh elle était trop sexy ! Tuez-moi, bon sang, je vais lui sauter dessus et le bouffer tout cru.

« Une pub pour Missha ? » m’étonnai-je.

Waaah… Alors il s’agissait bel et bien une gravure de mode… Rien d’étonnant, tout son être transpirait l’élégance, ça n’était sûrement pas un hasard s’il avait été choisi pour égérie d’une marque de cosmétiques. Cela dit, j’étais assez impressionnée de le façon dont il avait déclaré ça, comme si c’était une pure évidence. Je ne me souvenais pourtant pas avoir vu son visage ni sur des affiches publicitaires, ni à la télévision… Peut-être n’y avais-je tout simplement pas prêté attention sur le coup. Quoi qu’il en soit, je n’imaginai pas une seule seconde qu’il soit en train de me mener en bateau.

« Je crois pas… Tu es dans le métier depuis longtemps ? m’enquis-je en tirant tout naturellement la chaise en face de lui pour m’y assoir. Mais du coup, tu es en spé mannequinat ? »

Était-ce de l'admiration qu'il voyait dans les yeux de la jeune fille ? Oui, certainement. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'elle devait se trouver en face d'un garçon tel que lui. Il était beau et avait de la classe. Il ne pouvait pas lui en vouloir d'être intéressé par lui.

Il ne pas parler forcément aux inconnus mais le sujet de la conversation l'intéressait puisqu'il s'agissait de lui.

"Oui. Missha. Une marque coréenne de cosmétique." Il informa le garçon.

Cette marque s'était implantée au Japon mais était encore que très peu présente dans les boutiques comparées à la renommée qu'elle avait en Corée. C'était des produits assez luxueux qui faisait pâlir d'envie toute personne voulant prendre soin de soi.

Elle ne semblait pas l'avoir vu dans l'un de ses pubs alors il nota intérieurement de passer un appelle à son manager pour lui dire d'augmenter le nombre de diffusion de ses pubs au Japon. Il était sûr que si les japonaise voyait son visage, elle allait craquer et acheter des produits pour leur petit copain dans l'espoir de ressembler à Kaito. C'était des bons produits mais il ne faisait pas de miracle non plus.

La jeune fille s'assit devant lui comme si de rien n'était, comme s'il l'y avait autorisé ce qui n'était pas le cas. Il ne dit rien parce qu'elle n'était pas trop agaçante pour le moment. Il n'aimait pas qu'on lui pose trop de questions mais vu que c'était pour parler de lui il répondre sans problème.

"Ce n'est pas vraiment mon métier. J'ai juste fait ça parce qu'on m'a proposé de le faire, je n'avais pas prévu de faire du mannequinat. Je ne suis pas dans la spécialité mannequinat, je suis en design."

Il était bien trop intelligent pour devenir mannequin. On avait beau dire ce qu'on voulait des mannequins, la plupart qu'il avait rencontrés n'était pas très futer. Ils avaient un beau physique certes, mais leur cerveau avait dû être endommagé à la naissance. Ce n'était pas le cas de Kaito. Il avait toujours eu d'excellents résultats. Pour réussir il n'allait pas se contenter d'utiliser son physique.

La précision du garçon m’arracha un rire sarcastique. Missha, voyons… Il n’avait pas besoin de me préciser ce que cette société vendait des cosmétiques ! D’ailleurs, il devait me rester quelques crèmes dans l’un des placards de ma salle de bain. En fouillant un peu dans tout ce bordel, je pouvais bien m’arranger pour les retrouver.

« Oh, alors on t’as repéré dans la rue, comme dans les dramas. » rigolai-je avant de porter la canette à mes lèvres.

Heureusement que je n’avais pas pris une boisson gazeuse, contrairement à mon habitude, auquel cas j’aurais risqué de lâcher un petit rot disgracieux qui m’aurait mise très, très mal à l’aise. Mais grâce à ce sixième sens hors norme, je me retrouvais à siroter tranquillement un Ice Tea qui, il faut l’avouer, me procurait un bien fou. J’espérais seulement ne pas sentir la transpiration après mon entraînement. Sérieux, c’était quoi toutes ces inquiétudes, tout d’un coup ?

Alors comme ça, il étudiait le design ? J’ouvris des yeux étonnés, ne m’attendant pas à lui voir autant de cordes à son arc. Et puis il savait faire quoi, encore ? Bientôt il allait me sortir qu’il était en A et qu’il était bon danseur ? Oh, gosh ! Voilà que je me mettais à divaguer… Ouh là là… Ça allait très mal se terminer, tout ça… Mais franchement, un petit duo avec cet apollon ne serait pas pour me déplaire.

Perdue dans mes pensées, je tardai à réagir à sa réponse. Et puis, d’un seul coup, je retournai à notre discussion, papillonnant des yeux pour chasser les idées légèrement déplacées qui me venaient.

« Oh ? Tu fais plein de choses, alors… Et tu es en quelle classe ? »

Je bus une autre gorgée de ma boisson, reportai encore mon regard sur son visage absolument parfait, et lui adressai un sourire.

« Je suis Kim Iseul. »

Je lui tendis la main comme j’avais l’habitude de le faire en Corée, comme pour me présenter de manière plus officielle qu’en débarquant à sa table pour lui réclamer son aide.

"Non. J'étais déjà connu avant de savoir marché. Mon père est le dirigeant de l'entreprise POSCO et ma mère est héritière de Mikimoto. C'est comme ça qu'on m'a repéré."dit-il comme si c'était évident.

Posco était un des principaux producteurs mondial d'acier et Mikimoto était une marque japonaise de bijoux très couteux dont l'ancêtre de Kaito était créateur. À eux deux, les parents du jeune homme étaient monstrueusement riches et ils étaient également très occupés. Voilà pour lui et son frère avaient été éduquer par les domestiques de leur maison.

Alors qu'il eut fini de parler il continua son repas en grimaçant. Il n'aurait jamais imaginé pensé cela mais le repas que ses domestiques lui préparaient lui manquer. Eux savaient ce qu'il aimait manger car ils préparaient ses plats depuis qu'il était tout petit. Ainsi, depuis toujours il avait eu le droit à des ingrédients formants des dessins ou encore des mots. Il avait trouvé ça puéril mais maintenant ça lui manquer. Il n'avait pas su apprécier cette marque pour ce qu'elle était. Une marque d'affection.

C'était un enfant roi et même si certain domestique le détestait -a juste titré, beaucoup le porter dans son coeur car ils le connaissaient depuis toujours et l'avaient vu grandir dans une solitude assez pesante pour un enfant.

"Je suis en cinquième A." répondit Kaito sans lui retourner la question.

Il n'avait encore assisté à aucune cour à Miyusaki. Lorsqu'il était en Corée, il avait des professeurs qui venaient pour le faire travailler. Il n'avait pas à subir les questions idiotes des autres élèves. Décidément s'adapter à cette école serait difficile.

Finalement la jeune fille se présenta et tendit la main. Kaito resta immobile et la fixa en fronçant les sourcils.

"Ce n'est pas parce que j'ai répondu à tes questions que je veux savoir qui tu es." répondit le garçon sur un ton neutre avant de recommencer à manger.

Wah… Je n’avais pas affaire à n’importe qui. Ce gars-là devait être aussi riche qu’il était beau. Et puisqu’il se retrouvait en A, c’est qu’il était également très intelligent. Comment pouvait-on avoir autant de choses à la fois ? Cumuler autant de perfection ? Ça semblait irréel… Mes propres parents, l’un réalisateur et l’autre journaliste, avaient toujours vécu aisément, et je n’avais jamais manqué de rien, si ce n’est de la présence de mon père, mais c’était une chose qui allait souvent de paire avec l’argent. Le jeune homme assis en face de moi devait s’être senti bien seul, lui aussi, avec des parents aussi haut-placés dans leurs entreprises respectives. Il était en Cinquième A, j’étais en Quatrième B… Il était donc plus âgé que moi d’un an. Je me mis à regretter de ne pas avoir travaillé plus mes cours quand j’en avais l’occasion. Peut-être que j’aurais pu intégrer le groupe A, moi aussi…

À ma grande surprise, il ne se saisit pas de ma main lorsque je me présentai. Eh bien ? Cela le gênait-il ? Il faut dire que les japonais n’avaient pas cette habitude, mais je ne m’en étais jamais vraiment souciée. Il avait les traits d’un coréen, et j’avais cru qu’il ne s’étonnerait pas de ce geste.

Le voyant me regarder en fronçant les sourcils, je m’apprêtai à insister gentiment, en lui demandant son nom que j’étais on-ne-peut-plus curieuse de connaître, mais il ne m’en laissa pas le temps.

« Ce n'est pas parce que j'ai répondu à tes questions que je veux savoir qui tu es. »

Ah ok. C’était donc comme ça ? Parler de lui ne le dérangeait pas, mais quand il s’agissait de moi, même mon nom n’avait pas d’importance à ses yeux. Plus choquée qu’embarrassée, je laissai retomber ma main sur la table et la ramenai à ma canette. Lui s’était remis à manger comme si de rien n’était. C’était quoi cette attitude exécrable ? J’étais loin d’être susceptible, mais il y avait tout de même de quoi me vexer. Et me vexer, qu’on soit top-model ou pas, avait un prix.

« Kim Iseul, répétai-je sans me démonter. Cinquième B, spécialisée en danse. Tu ferais mieux de t’en souvenir. »

Beaucoup se seraient vexés et parti mais pas elle. La jeune fille se résuma en quelques mots. Visiblement elle ne tenait pas à ce que Kaito l'ignore. Il avait déjà eu la ont d'ouvrir sa canette, que voulait-elle de plus . Il lui avait adressé la parole et ne lui avait pas demandé de partir alors qu'elle c'était installer en face de lui sans même lui demander son avis.

"Dommage, j'ai déjà oublié ce que tu viens de me dire." répliqua le garçon sur un ton de défi.

Évidemment ce n'était pas vrai. Kaito avait une excellente mémoire ce qui, en plus de son intelligence qu'il estimait supérieur à la moyenne, expliqué le fait qu'il soit en A.

Cinquième B, danse. Il l'examina. En effet, elle avait l'allure d'une fille qui venait de sortir d'une salle de sport. Elle passer surement plus de temps sur ses chorégraphies que sur ses devoirs, ce qui expliquer qu'elle ne soit qu'en B. Tout le monde n'avait pas la chance d'être sportif ET intelligent. Et encore, elle n'était pas en D. Non pas que Kaito n'aime pas les D ou même les C.

Certains avaient la beauté, d'autres les talents ou l'intelligence. Lui avait tout mais ce n'était pas le cas de tout le monde. Il était plutôt chanceux d'être aussi parfait.

"Maintenant si tu permets, je suis en train de gouter ce délicieux plat." Ajouta-t-il en regardant avec mépris son assiéte.

Les repars que Henri lui préparer lui manquer. La corée lui manquer. Ses fans -aussi fou et agaçant puissent-être, lui manquer aussi.

La réponse du jeune homme était parfaite. Il voulait me défier ? Parfait. C’était un jeu qui ne me faisait pas peur. Un sourire narquois étira mes lèvres. Ça faisait déjà trop longtemps que me tenais tranquille, et ce mec, aussi canon soit-il, m’offrait une occasion unique de déployer mes talents d’emmerdeuse professionnelle. Déjà, mon cerveau bouillait d’idées toutes plus géniales les unes que les autres pour lui faire regretter de m’avoir parlé de la sorte.

Il était aussi beau qu’exécrable, sans nul doute tout aussi intelligent, populaire avec ça, mais il ne savait pas à qui il avait affaire. J’avais l’impression de ne plus m’être amusée depuis une éternité, et me replonger dans des emmerdes m’aurait fait le plus grand bien. Je ressentais ce besoin viscéral de faire chier quelqu’un, et si ce quelqu’un devait être celui pour lequel j’avais craqué, cela n’en serait que plus intéressant. La vie était bien trop fade sans challenge.

« Je t’assure, insistai-je en me redressant tranquillement, sans me départir de mon sourire carnassier. Tu t’en souviendras. »

Et, levant ma canette au-dessus de la table, j’en vidai lentement le contenu dans son assiette.

« Jal meog-gess-seub-ni-da… » soufflai-je avant de laisser retomber la canette sur le plat.

Satisfaite, je contournai la table et quittai le réfectoire sans perdre plus de temps. J’étais fière de moi. Et il n’avait encore rien vu…

Les yeux grands comme des secoupes, Kaito regarda la jeune fille versé l'ice-tea qu'il lui avait gentiment ouvert dans son assiétte. Elle lui dit bon appétit en coréenne et se leva de table. Une fois qu'il eut compris ce qui s'était passé il était trop tard pour rattraper la jeune fille.

"Mais quelle folle !" cracha-t-il sans se soucier des gens qui avaient observé la scène.

Il se leva et laissa son plateau sur la table. Il ne savait pas s'il était sensé le ranger quelque part mais il n'en avait rien à faire. Cette fille l'avait mis en rogne et elle ne savait pas à quoi s'attendre. Elle voulait qu'il retienne son nom ? Très bien.

"Tu ne sais pas ce qu'il t'attend Iseul Kim." dit-il en sortant du réfectoire d'un pas pressant.

Il ne lui restait plus qu'à choisir sa vengeance et le tour serait joué. Elle pensait pouvoir s'amuser avec lui. Il n'était pas n'importe qui. C'était celui qui établissait les règles. Il ne perdrait certainement pas face à une petite danseuse de pacotie qui ne savait pas ouvrir une canette.

Rp terminé et balisé, j'archive, 10 okanes chacun,

bon jeu. :D