[TERMINEE]"La vie c'est comme la boxe. Il faut essayer de rester debout, encaisser les coups et apprendre à vivre avec les cicatrices.." [Minoru Takeda/Enzo Carswell]

Enzo ouvrit le placart dans lequel il venait de déposer ses affaires et chercha ses gants de boxe. Il eut tout juste le temps de se faire cela que Minoru avait déjà quitté la chambre. Puisqu'il était parti sans lui, le jeune sportif décida de prendre son temps. Il enfila donc un jogging noir, prit un sac et y mit une bouteille d'eau mais ne se donna pas la peine de mettre tout le reste de son équipement (comprenant protége dent, protége poitrine, coquille, protége tibia, chevillère etc..). Même si dans le sport, l'amitié n'avait pas totalement sa place, cette partie resterait sans doute assez soft, il n'avait pas besoin de blindage. Il referma son sac de sport, puis s'avança après la porte. La main sur l'interrupteur, il s'autorisa un dernier regard autour de la pièce. C'était dorénavant ici qu'il dormirait pendant au moins un an. Ça n'avait rien à voir avec la chambre qu'il avait à Austin, ni celle de Tokyo. C'était plus froid, moins cordial. Peut-être était-ce parce qu'il n'y avait pas sa petite sœur pour sauter sur son lit ou coller de stupide autocollant de princesse partout sur ses meubles. Il éteint la lumière et sortie de la chambre en pensant à fermer la porte à clef.

En route vers le gymnase il constata qu'il y avait un petit problème. Il ne savait pas exactement où il se situait. Mais cela n'avait pas beaucoup d'importance, il était logique qu'il soit dehors, donc il lui suffisait de sortir de l'immeuble où il se trouvait et il verrait bien où était le gymnase. Il descendit les marches sans se presser et failli se cogner dans quelque chose. Il eut tout juste le temps d'éviter... Minoru qui c'était assis.

"Ah, tu m'as attendu !"s'étonna Enzo.

Il devait être vachement content de le voir pour se donner la peine de l'attendre. Même si le petit Japonais n'était pas expressif, le jeune sportif ne se sentait pas mal à l'aise en sa compagnie. Même sans le voir pendant deux ans il n'avait pas perdu l'habitude de ses phrases courtes et de ses insultes bidons.

Ils sortirent tous deux du bâtiment et se rendirent au Gymnase. Il ne savait pas trop à quoi s'attendre. La salle de sports de son ancienne école était grande et lumineuse. On pouvait y jouer au basket, au volley ou autres sports. C'était aussi la salle de bal. Il y avait des gratins pour que tout le monde puise supporté les sportifs et puis on y avait même installé des stands pour vendre du pop-corn ou autres confiseries qui rapporté de l'argent pour acheter de nouveau équipement. Pourquoi Enzo était-il devenu soudain nostalgique ? Il pouvait débuter une nouvelle vie, ici !

Il ouvrit la porte du gymnase. À quoi devait-il s'attendre ?

Enzo est finalement arrivé. J'ai cru qu'il allait passer par-dessus moi, et se ramasser lamentablement dans les escaliers. Il m'a mit un petit coup sans le faire exprès, et ça m'a fait sursauter discrètement. Je me suis relevé lentement, alors qu'il remarquait que je l'avais attendu. J'ai ramassé mon sac, je l'ai regardé. J'ai planté mon regard dans ses yeux. Il était vide. J'ai mit une petite tape sur son épaule, et j'ai mit ma main dans la poche avant de descendre les escaliers, deux par deux, pour me diriger vers la cours, pour enfin atteindre le gymnase, toujours de mon bon rythme. Je crois que j'ai souris alors qu'il était derrière moi, parce qu'au final, j'étais content de le revoir, et de passer un peu de temps avec lui me faisait plaisir. C'était pas un sourire discret. J'me rappelle qu'avec Enzo, j'pouvais rire. Beaucoup même, parce qu'une fois qu'on s'était battu, il racontait des blagues toujours pourries. Et j'me retenais plus. J'sais pas, c'était comme si j'étais plus moi-même quand j'étais avec lui. J'me sentais plutôt bien, et c'était cool.
J'ai poussé la porte du gymnase, et mon téléphone s'est mit à sonner. Cette vieille antiquité à clapet. Quand j'ai regardé qui c'était, j'ai vu que c'était ma mère.

« Ah, attend. » J'ai dit à Enzo sans me retourner.

J'suis rentré, et j'me suis un peu éloigné, pour répondre.

« Allô ?

-Minoru ? C'est Maman.

-Oui ?

-ça y est, j'ai envoyé tout ce qu'il te faut pour ne pas avoir froid cet hiver.

-Hm. Merci.

-Fait attention à toi. Bisous. »

Et elle a raccroché. J'ai prit conscience que je ne me rappelai plus de la dernière fois où elle m'avait dit qu'elle m'aimait. J'ai retiré le téléphone de mon oreille, et je l'ai fermé, avant de le remettre dans ma poche. J'me suis rapproché d'Enzo, et je lui ai présenté le gymnase, qui permettait de faire plusieurs sports. Mais y'avait des salles annexes, et nous, on allait dans la salle de boxe. Alors, je lui ai fait signe de me suivre, et je me suis dirigée vers cette dernière. J'ai ouvert la porte violemment, avant d'y rentrer.

« Oh. On est seuls. » J'ai constaté, plutôt étonné.

J'ai posé mon sac, et j'me suis changé, sans gêne devant Enzo, j'ai enfilé mon jogging. J'suis resté torse-nu, et pied nu également, avant de mettre du strap à mes mains, laissant juste la possibilité à mes doigts d'être mobiles. J'ai attendu qu'Enzo ai fini avant de lui proposer l'échauffement. Je ne sais pas pourquoi, mais en boxe, je devais toujours prendre les directives. C'était comme une évidence pour moi, puisque c'était toute ma vie...

« On va commencer par faire deux tours de la grande salle. » J'ai dit avant de sortir.

J'ai prit une petite impulsion sur mon pied gauche pour me lancer, et j'ai commencé à courir. Une allure de footing. Pas la peine de se crever avant d'avoir commencé. Même si j'avais une bonne endurance maintenant, à force d'entraînement, je n'aimais pas trop courir, trop longtemps, ni trop vite sur de trop longues distances.

Le téléphone -ou plutôt l'antiquité de Minoru sonna. Il s'éloigna avant de répondre. C'était sans doute sa mère. Enzo avait pu constater qu'elle l'appeler souvent, et que les conversationsune durée jamais très longtemps. Pas étonnant voyant l'interlocuteur qu'était Minoru. Au moins, avec lui la facture de téléphone ne devait pas être élevée.

Enzo profita de la courte absence de son ami pour vérifier son propre téléphone. Il ne parlait que rarement à sa mère, mais sa soeur lui avaitenvoyéquelques messagesauxquels il répondit rapidement.

Le Gymnase était grand. Plus qu'il n'en avait l'air vu de l'extérieur. Et en plus, il y avait des salles périphériques. Le sportif suivit Minoru qui entra dans l'une d'elles avec...délicatesse.

"Heureusement d'ailleurs. Sinon les personnes présentes auraient eu une crise cardiaque." dit-il en haussant les sourcils et en vérifiant si la porte était toujours intacte.

Enzo comprit qu'il aurait pu se changer ici, il n'était pas obligé de se changer dans sa chambre comme il l'avait fait. Vu que son ami mettait une tenue de sport, lui se contenta de mettre ses affaires dans un coin.

Une fois prés Minoru prit la parole pour lui dire ce qu'il fallait faire. Enzo le suivit calmement. Il aimer bien courire. La rapidité, l'endurance c'était son truc. Une fois les deux tours fait, il se tourna vers Minoru.

"Alors, on fait quoi chef ?!" dit-il d'un ton moqueur.

Enzo s'était déjà changé en haut. C'est pour ça qu'il avait mit autant de temps ce con. Putain, il sait pas à quel point c'est chiant d'attendre quelqu'un dans les escaliers, surtout qu'à la base, c'est pas un lieu pour ça, du coup, c'est pas vraiment confortable. Ah, quel égoïste. J'plaisante hein. J'en ai rien à foutre d'avoir attendu. Parfois, ça fait du bien de courir après quelque chose. Cette fois c'était après Enzo. Fin j'lui courrais après assit quoi. Assit sur des marches, et c'est lui qui est arrivé en courant. Mais c'qu'une image, merde hein.

Quand on est rentrés, il s'est foutu de la gueule de ma délicatesse. Je me suis tourné vers lui, l'air sceptique. J'lui ai sortit le sourire le plus débile que je pouvais lui faire en fermant les yeux.

« Ta gueule l'occident ! » j'ai sorti sur un air froid contrastant avec mon sourire.

J'me sentais plutôt bien avec Enzo. J'sais pas pourquoi j'étais comme ça avec lui. Mais ça m'faisait plaisir de déconner comme ça. J'me prenais trop au sérieux parfois. C'était chiant. J'avais toujours pu tout faire avec lui en fait. On pouvait ne pas parler, se taper de lourdes barres, ou encore parler sérieusement. On était un peu fusionnels en fait. On s'entendait bien, c'était le principal. J'avais pas besoin de grand monde dans ma vie. Mais il faisait partie de ces personnes. On s'était toujours parlés, même si j'avais pas toujours eu le fric pour aller le voir ou inversement, on n'a jamais perdu contact. Faut pas croire hein, j'suis pas riche même si j'suis interne.

Du coup, il m'a suivit, et c'est lui qui m'a attendu pendant que je me changeais. J'ai pas mit cinquante ans MOI, je ne suis pas une princesse MOI. Et quand je suis sorti, il a fait comme je disais. Il était sympa de me laisser faire. J'sais pas, j'avais toujours eu l'impression d'être plus vieux que lui, de beaucoup plus que quelques mois.

Ensuite, il m'a demandé ce qu'on faisait, j'lui ai fait un sourire presque transparent.

« On va échauffer tout ce qui est articulations. Mais sans en faire trop. On va commencer par faire des montées de genoux sur une largeur, puis des talons fesses. On finira par faire des sautillement sur place en mettant des coups dans le vide. Avec les poings. »

Ouah. J'avais fait un vrai paragraphe. Mais il était utile. J'aimais pas parler pour rien dire, mais là, ça s'avérait obligatoire. Et puis, ça m'dérangeait pas de parler à Enzo. J'l'aimais bien. J'parle jamais aux gens que j'aime pas. Sauf si je m'énerve.

"Wouuuuuuuuuh, tu me fais peur le Chinois." dit-il avec un sourire moqueur.

S'il avait bien compris, les Japonais n'aimaient pas être appelé Chinois et inversement. Après tout c'était deux cultures totalement différentes. Ils n'avaient pas la même mentalité, ni les mêmes traditions. Le Japon est le pays du respect avant tout. Ils sont aussi un peu plus méfiants des étrangers que les Chinois.

Il écouta ensuite le garçon pour faire les échauffements. Il pouvait se débrouiller seul mais autant travailler à deux. Même si Enzo aimer s'amusait, il prenait le sport au sérieux. Telle l'ombre de Minoru, il monta ses genoux assez haut en courant et continua juste avant qu'il ne fatigue. C'était simplement un échauffement, pas la peine de finir crever. Il enchaina avec talon fessé et fini par les sautillements et coup dans le vide.

"C'est bon !" dit-il en sautant dans tous les sens "Je suis chaud. Viens te battre tocard !"

Évidemment, il ne disait pas cela méchamment, c'était plutôt une invitation fraternelle au combat. Il ne désire pas réellement se battre avec lui. D'autant plus qu'il ne savait pas qui se relèverait vainqueur d'un véritable combat. Si Minoru était imposant, Enzo lui était plus rapide. Il était aussi endurant mais malheureusement il se déconcentrait trop vite et pouvait rater sa cible plus facilement.

J'étais toujours sérieux lorsqu'il s'agissait de boxe. C'était peut-être le seul endroit où je m'impliquais réellement en fait. Mais c'était ma drogue à moi, ouais, en plus de la clope, mais tout de même en moins dangereux. Je suis peut-être l'un des rares sportifs à toujours avoir un souffle correct malgré cette addiction qui me pourrissait lentement. Evidemment que je sentais la merde se déposer sur mes poumons, que je les crachais quand je toussais, et tout ça. Mais vu à quel point c'était agréable de pouvoir tirer sur une clope, pour oublier tout ce qui m'arrivait, c'était parfait.

Enfin, bref. Là, j'suis en train de faire mes échauffements. Il faut que je sois bien à la verticale. N'empêche, j'ai toujours eu l'impression d'avoir l'air d'un con quand j'fais des montées de genoux, ou toutes ces autres conneries en fait. Mais bon, j'm'en fou un peu de l'avis des gens. J'fais ma vie, je les laisse faire la leur.

Quand j'ai fini, je me suis étiré, en regardant Enzo finir également ses séries. Il semblerait qu'il en avait fait plus que moi. Ahah. Quand il a terminé, il m'a regardé, et avec son air débile, il m'a proposé de se battre « tocard. »

« On va passer dans l'autre salle et aller s'équiper avant. » je lui ai dit avant de m’exécuter.

Je ne voulais pas le blesser, pour ne pas le pénaliser, moi, si je prenais un coup ou deux qui me laissaient des marques, ce n'était pas bien grave.

Écoutant son ami d'enfance, Enzo se dirigea vers une salle contenant divers équipements. Ce lieu était un peu le paradis du parfait boxeur. Gants initiation, gants de compétition, gants de combat, gants de sac... Sans oublier toute ces protections : Protéges dents, coquilles, protéges tibias, protéges poitrines, coudière...

Enzo aimé bien se battre sans rien. Il trouvait toutes ces choses très encombrantes, mais elles étaient parfois vitales. Il se contenta de mettre ses protéges dents, un protége pieds et ses gants.

Il n'avait pas besoin de mettre de coquille, il savait que Minoru ne lui ferait pas de coup bas.
Le jeune sportif était particulièrement rapide pour se préparer. Peut-être était-ce dû à son entrainement quotidien lorsque sa soeur rester pendant des heures dans la salle de bain et qu'il ne lui restait que quelques minutes pour s'habiller.

Il n'attendit pas son adversaire et se dirigea dans la salle principale avant de s'allonger sur le ventre sur un tapis.

Ses muscles se détendirent et il réalisa brusquement qu'en réalité il était épousé. Sans doute était-ce aussi dû à son traitement qui le forçait à retenir toute son énergie.
Quelques secondes plus tard, Enzo se mit à ronfler sur le tapis, tel un gros bébé.

J'ai dit à Enzo de s'équiper, parce que parfois, quand j'boxais, j'me contrôlais plus. J'sais pas pourquoi, mais par moments, j'avais b'soin d'évacuer, et j'me donnais à fond. Parfois un peu trop. J'ai souvent été exclu, parce que j'allais trop loin. J'me faisais gueuler par mon entraîneur, et j'me faisais même exclure de Miyusaki, j'avais plus le droit d'sortir de ma chambre. Genre ça m'faisait quelque chose, j'en avais tellement rien à foutre. Mais c'qui m'emmerderait, ce s'rait de blesser Enzo. Parce que quand j'me contrôle pas, j'peux rien faire en fait... J'vois rouge, et j'dois juste taper. J'sais pas, on pourrait croire que c'parce que j'suis fou. Parfois, moi aussi j'le crois. Mais il paraît que c'parce que j'suis blessé au fond de mon cœur. Quelle blague.

Quand j'me suis retourné pour voir si Enzo était prêt, j'l'ai vu dormir sur le sol. Son voyage avait dû l'épuiser le pauvre. Quel boulet. J'ai sourit, d'un sourire presque transparent, avant de prendre ma veste que j'ai posé sur ses épaules, pour ne pas qu'il attrape froid. Quant à moi, j'ai enlevé tous mes équipements, ne gardant que du straps de mes poignets à mes première phalanges, j'ai fait descendre le sac de sable, et j'me suis mis en place, avant de commencer à frapper dedans. J'ai fait ça quelques minutes, avant que je ne commence à saigner du nez. J'ai senti une énorme douleur dans ma tête que j'ai fini par prendre dans mes mains, avant de tomber à genoux tant elle me tournait. J'ai serré les dents. Bordel, c'est quoi ça ?!

Une petite fille. Un puits. Elle se penche. Un garçon. Il lui dit de reculer. Elle tombe. N'atteint jamais le fond. Il l'a cherche. Rien. Peur.

Lumière dorée entre les branches d'arbre. Il est ébloui mais ne tourne pas les yeux. Il se sent calme et c'est la première fois. tout va bien. Il a oublié quelque chose mais les rayonnements du soleil sur sa peau l'empeche de se concentrer, de chercher à comprendre. Il est bien, il veut rester ainsi pour toujours.

Une vieille maison. Sa craque. Il y a quelqu'un. Un intrus. Le garçon doit partir. Il doit s'enfuir. Mais il a peur. Le danger le guette. Cours, saute et escalade. Enfin échapper. Plus rien ne peut lui arriver.

Dans un lit, bercer par sa mère. L'enfant est heureux et entend le coeur de sa génitrice. BOUM BOUM BOUM. Plus tard, il pourrait comparer ce son à celui d'un sac de sable dans lequel on frappe.
BOUM !

Enzo ouvrit ses yeux brusquement, son coeur frapper contre sa poitrine comme si on l'avait réveillé brusquement. Il s'était endormi et avait rêvé. C'était étrange. Il ne se souvenait pas de tout mais croyait avoir vu sa soeur. Il s'assit doucement le temps de reprendre ses repères. Il retira la veste que quelqu'un avait déposé sur lui alors qu'il s'était assoupi. C'était celle de Minoru. Un sourire émergea sur ses lèvres.

"Merci pour la veste, mam..."commença-t-il en se tournant vers son ami avant de voir qu'il était à genoux.

En moins de deux secondes, le sportif se leva et courut en direction de son ami. Ce dernier avait vraiment une sale tête. Et du sang gouttelait de son nez. Ce n'était décidément pas normal.

"Wouh mon pote, qu'est qui se passe ?" dit-il sans trop savoir si Minoru serait en mesure de lui répondre.

Il n'était pas forcément doué pour les gestes de premier secours et ne savait pas quoi faire. Quand quelqu'un saigne du nez, il faut regarder en haut ou en bas ? Non, il ne savait plus. Devait-il aller chercher de l'aide ? Il ne pouvait pas se contenter de crier pour que quelqu'un vienne. Il était bien trop loin du bâtiment principal pour qu'on ne l'entende et il ne lasserait pas son ami seul. Il prit son pote par l'épaule et tenta de le soulever.

"Faut que t'ailles à l'infirmerie, mec." dit-il.

Le sang qui perlait au bout de mon nez, me faisant loucher lorsque je tentais d'ouvrir les yeux tombait en petites gouttelettes sur le tatami. Rapidement, j'ai mit ma main droite en dessous, afin d'éviter de ne le salir d'avantage. Le bruit résonnait tel un foutoir de sons. Ce fut pire quand Enzo prit la parole, et un cri de douleur m'a échappé. Bordel, j'en peux plus. Je pense que j'avais besoin de prendre l'air. Oh, Enzo a parlé, il a du se réveiller. Ressaisit-toi Minoru, ne reste pas dans cet état devant lui, tu vas l'inquiéter. J'ai prit une grande inspiration, mais ça ne servait strictement à rien. J'étais dans un état pire que minable. Il m'a soulevé, alors que ma tête tombait en avant, je n'arrivais plus à la retenir. Pour éviter de m'étouffer avec mon propre sang, je l'essuyai à l'aide du straps qui se trouvait autour de mes poignets. Enzo me parlait, mais j'étais dans l'incapacité de comprendre quoi que ce soit. Tout n'était qu'un simple bourdonnement, tandis que le monde autour de moi tournait. Mes jambes tremblaient, et je me sentais incapable de tout mouvement.

Je ne savais pas quand est-ce que je me retrouverai dans la capacité de parler, mais la seule chose qui m'habitait à présent était ce désir puissant d'être assit contre un mur, le temps que le sang s'arrête. Ne pas avoir à faire d'efforts, ne plus avoir à penser, car cette douleur était bien plus puissante que n'importe quelle « blessure de guerre », bien, que je pense, elle ne venait pas égaler les blessures psychologiques qu'avait par moments, pu m'infliger ma mère, et qui ne voulaient toujours pas cicatriser. L'obscurité semblait vouloir m'envahir, tandis que j'essayais désespérément de m'accrocher à Enzo, je ne sais pourquoi. Il fallait que je lutte, que je ne me laisse pas tomber dans les pommes. Reprenant peu à peu ma force, j'ai commencé à rapidement me tenir sur mes pieds, allégeant Enzo d'une partie de mon poids.

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[TERMINEE]"La vie c'est comme la boxe. Il faut essayer de rester debout, encaisser les coups et apprendre à vivre avec les cicatrices.." [Minoru Takeda/Enzo Carswell]

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