La salle de danse, la solitude, la paix, la musique qui m'emporte, l'esprit enfin libre. Il est déjà tard, surement plus de minuit; mais voilà, la salle est libre et je peux chanter et danser sans déranger personne. Habillé d'un simple pantalon de survêtement et d'un marcel, je chante à tue tête "Diamonds" de Rihanna en réalisant a chorégraphie de mieux en mieux. Même les enchaînements les plus complexes, je les réussit, sauf un. Je ne sais pas pourquoi celui-ci me bloque ce n'est pas le plus difficile pourtant, mais je ne sais pas, je bloque, je crois que je ne suis pas assez souple pour le faire, pas dans le sens où je ne sais pas faire le grand écart, je parle plus d'une souplesse dans les mouvements, je ne sais pas bien remuer mon derrière tout simplement. Ça doit être en rapport avec mes complexes parc que le reste j'y arrive sans problème, j'arrive à faire ressortir la sensualité, la douceur de cette chanson; mais quand j'arrive aux mouvements de hanches et donc du derrière, je bloque totalement.

Tant pis, j'y passerais la nuit entière s'il le fat mais je dois y arrivé coûte que coûte; je n'ai pas envie que l'on se moque de moi je n'ai pas envie d'avoir honte de moi-même. Ce serait tellement bien si la danse été aussi parfaitement innée chez moi que le chant l'est... Mais si ça avait été le cas je n'aurais pas choisit cette branche, j'aurais pris acteur ou je ne sais quoi encore pour apprendre, même si je me galère à apprendre et que je bouffe mes nuits pour ça, j'aime ça. La danse me libère tellement, comme le chant mais en plus physique tout simplement. Je me vois déjà dans un groupe, adulte, gagnant bien ma vie et peut-être même moins naïf que maintenant. Je serais comme un leader !


Ce n'est pas le tout de rêvasser au futur, au travail Min Gu !

Je me baladait en chantonnant dans les couloirs de l’internat, simplement vêtu d’un bas de survêtement qui me sert de pyjama, jusqu’au moment où j’entendis raisonner les premières mesures de cette chanson que j’affectionne tant …
Find light in the beautiful sea I choose to be happy You and I, you and I We’re like diamonds in the sky…
Instinctivement je jette un regard sur mon téléphone 00h15 déjà, qui pouvait bien mettre de la musique aussi fort à cette heure-là ? Je fronce encore plus les sourcils en entendant une voie s’ajouter à celle de la chanteuse presque naturellement , comme si cette voie était faite pour chanter cette chanson, comme si Rihanna elle-même n’était qu’un pale reprise à côté.
Forcément vous comprendrez que cela attise ma curiosité, à qui donc pouvait appartenir une aussi jolie voie. 
 
J’avance peu à peu vers la salle de danse, guidé par la musique, j’ai comme l’impression que mes hanches ondulent déjà sur le rythme doux et sensuelle de la chanson.
Une fois à la porte je regarde par le petit hublot et sourit en me disant à moi même : « Tient alors c’est lui … Je ne pensais pas qu’il dansait si bien ce gamin »

Je reste à regarder discrètement même si tout mon corps réclame de le rejoindre dans cette salle, après tout, tout le monde peut profiter, et puis on travaille la même chorégraphie et il me semble bien remarqué une petite raideur sur ce mouvement de hanches que les autres redoutent tant mais qui pour une fois ne me pose aucun soucie. J’entre et hésite seulement quelques seconde et pose mes mains sur tes hanche…

Non regarde… c’est juste comme ça laisse toi aller tu n’es pas ridicule

Je danse encore et encore, tellement bien que je ne vois pas qu'un jeune homme rentre dans la salle et quand je sens ses mains sur mes hanches, je me raidis encore plus au final. Ses mots, ils me font frissoner suis-je aussi expressif que ça pour qu'il lise en moi alors qu'il ne me connais pas ? Mais je le crois sur parole et reprends moins d'une minute après en me laissant aller comme il me montre. Effectivement, ça fonctionne, je fais ce maudit mouvement de hanche sans aucun effort et enchaîne quelques pas puis arrête de chanter et saute sur place, tout content.

• « Trop bien ! Merci, ça fait bien deux heures que j'essaie d'y arrivé sans succès et toi, tu arrive et tu me donne le truc et ça va tout seul... Merci infiniment... Je suis Kang Min Gu, enchanté !»
  

J'arbore alors mon plus joli sourire en m'inclinant poliment. Je suis vraiment content, comme quoi la naïveté a du bon. Et une fois les présentations faites, je réalise que tu es le garçon de la chambre cinquante, celui dont les professeurs parle toujours en bien, la fameuse étoile filante de la danse. Il est donc plus jeune que moi malgré qu'il soit plus grand. J'ai l'habitude.

• « On danse ensemble ?... Ça ne t'ennuis pas si je chante en même temps ? Ça m'aide... Et j'ai besoin de répété, je ne veux pas tout raté par manque de travail.»
  

A nouveau, je lui sourit et ne tarde pas à reprendre pour être certain que ce n'était pas juste un coup de chance.

Je sens ton corps se crisper et du coup est vraiment à deux doigt de retirer mes mains, c’est vrai que j’ai tendance à être très facilement tactile mais je sais aussi que ce n’est pas au gout de tout le monde et je suis capable aussi de respecter la « zone » de confort de la personne face à moi.
Finalement tu ne sembles pas si gêner que ça par la présence de mes mains sur tes hanches et je sens même le léger frisson qui parcours ton corps et esquisse un léger sourire…
Oui voilà comme ça c’est parfait, je sens tes hanches se délier peu à peu, comme si d’un coup tu laissais totalement tomber toute barrière et que ton corps osait enfin s’exprimer librement.
Je lâche alors tout doucement tes hanches pour te regarder faire seul, souriant en voyant tes yeux pétiller et ta bouche formé un joli croissant de lune, ça me fait même esquisser un sourire à moi aussi.
A cet instant tu te mets à sautiller sur place, un peu comme un criquet ou quelque chose dans le même genre et cette comparaison me fait rire doucement.

« Je ne t’ai rien donné du tout, tu bloquais juste tes hanches un peu comme si tu avais honte, il n’y a jamais aucune honte dans la danse … moi c’est Lee Chi-Hae  enchanté aussi, pardon de mettre montré aussi peu formel mais je n’ai pas pu résister »
 
M’incline également tout en souriant de plus bel et va vite remettre la musique quand tu me propose de danser ensemble.

« Ha non surtout continue de chanter  c’est parfait ! Et puis si ça t’aide pourquoi t’en empêche ? »
 
Te regarde un peu et me met également à danser oubliant rapidement ta présence au final, car quand je danse pour le plaisir c’est comme si l’horloge s’arrêtait, comme si plus rien n’existait, c’est comme une bouffé d’air pure, c’est mieux que tout …

Je suis toujours tout sourire à tes paroles. Tu as vraiment l'air d'un gars hyper sympa !... Quoi je dis ça de tout le monde ? Quoi je vie dans un monde de Bisounours dans ma tête ? Je fais ce que je veux ! N'empêche que je danse et chante à nouveau et cette fois ci, je n'ai plus de blocage. « Il n'y a jamais aucune honte en danse. » C'est tellement beau, c'est tellement vrai; le tout est de s'en rendre compte.

Je danse donc avec toi, nous sommes en parfaites synchronisation et je chante encore et encore; ma caméra nous filme toujours. Ah oui ! Je n'ai pas préciser que je filme toujours pour que ma mère voit mes progrès et soit fière de m'avoir envoyer ici, où je suis bien, où je progresse, où je n'ai aucune fréquentation douteuse et le fait que Chin-Hae soit là, ça montre aussi que je ne me renferme pas sur moi-même. 

Enfin bref; après un peu plus d'une heure, ok, presque deux; je 'arrête de chanter et de danser pour boire et te regarde danser seul. Tu ressemble à un ange, c'est comme si tu incarné la danse, tu la personnifie simplement. Et puis tu as tout pour pouvoir être le Dieu de la danse, même physiquement sans soucis. Même si tu es plus jeune que moi, tu es bien plus grand et bien plus charismatique aussi; tu es impressionnant comme gars en fait, gentil mais impressionnant.

• « Les professeurs parlent de toi comme le meilleur élève de cette dernière décennie tu sais ? Je comprends pourquoi maintenant. Ton don, c'est la danse, tu es fait pour ça pus que quiconque ici, plus que les professeurs même surement. »
  

Après avoir encore un peu bu, je te tend la bouteille et reprends beaucoup plus timidement pour le coup.

• « Je sais qu'on ne se connait pas, mais ça te tente de changer de chanson et d'improvisé, sur une chanson assez douce sinon je ne pourrais jamais te suivre ou même sur cette chanson mais en improvisant une danse à deux... Quoi que tu voudrais peut-être aller dormir ? »
  

Je t’observe tout de même discrètement, j’aime beaucoup ta façon de sourire tout le temps comme ça, comme si tout t’émerveillais mais surtout j’apprécie énormément tes mouvements. C’est comme si tu racontais une histoire à travers ta façon de danser, tout n’est peut-être pas parfait comme cela doit l’être par exemple en danse classique, tout n’est peut-être pas conventionnelle ou calqué sur une chorégraphique mais c’est tellement beau .

Je me sens très observé au bout d’un moment et te sourit en voyant que tu t’es arrêter

« ça fait longtemps qu’on danse ? ho … »
 
Je deviens vite écarlate, je ne me sens absolument pas concerné par ses compliment

« Je crois que personne n’est « fait » pour danser, j’ai horreur qu’on catégorise les choses comme ça, la danse c’est une façon différentes de s’exprimer c’est tout, tout le monde est fait pour danser, mais sur ce plan on est forcément tous diffèrent ! regarde toi par exemple, tu danse avec beaucoup de souplesse dans le haut de ton corps, tu danse avec ton cœur en premier lieux, mais tu as du mal avec certains mouvement de hanches parce que ton esprit te rappel tes complexes ou même tes valeurs et donc ce que tu t’interdit de faire … »

Je me rend compte que je suis encore partit dans mes grand discours pas forcément compréhensible mais surtout que ma façon de parler peut paraitre froid , insolente voir méchante alors que tu ne me faisait qu’un très agréable compliment .
 
« Pardon excuse-moi, je suis juste en colère contre les professeur parce qu’il devrais voir tout ça, chacun est bons ici »

Je bois donc un peu me sentant tout penaud et te sourit

« avec plaisir, ça me calmera je me sent bouillonnant je serais capable de me blesser… »

J'allais répondre à ta question mais tu es devenu écarlate. Je trouve ça vraiment adorable, soit dit en passant. Mais tu pars alors dans un discours qui me fait me sentir vraiment idiot. Je comprends ce que tu dis, ce que tu veux dire exactement même; je trouve qu'au final, ta façon de pensé est la meilleure et du coup, que la mienne était très niaise au final. Et je rougis, pas de colère pour ma part, c'est juste que tes compliments me font quand même assez plaisir mais surtout que je suis impressionné par la façon dont tu lis en moi une fois de plus. Je trouve ça impressionnant et ça me rends vraiment timide; quand à ton sourire... Je ne préfère pas en parlé j'y mettrais des heures.

• « Il est déjà tard tu sais ? Moi ça me va, je me fiche de ne pas dormir... On danse sur quelle chanson donc ? Je ne veux pas que tu te blesse par ma faute.»
  

Il faut que j'arrête de posé trop de questions à la fois. En attendant, je me lève et m'étire un peu et ferme les yeux me faisant la musique dans ma tête pour faire quelques mouvements que j'aime faire, juste comme ça, pour le plaisir; je garde mon sourire aux lèvres. Même si j'ai pris une sacrée leçon ce soir, je me sens bien maintenant et je veux juste danser et dépasser mes barrières, améliorer ma technique. Russian Roulette me viens en tête et je me met donc à chanter une sorte de mix entre Russian Roulette et Diamonds de Rihanna, passant d'une chanson à l'autre comme le ferait un DJ. Ça m'amuse et je trouve que ça corse les choses pour la danse même si je sais qu'il gérera ça et puis, je ne vais ps chanter une chanson où la seule façon de danser correctement et de faire des déhanchés endiablés que je suis totalement incapable d'effectué même avec ses mains sur mes hanches pour le coup. Sinon j'aurais bien chanter where have you been; 

• « You’re a shooting star I see; A vision of ecstasy; When you hold me, I’m alive; We’re like diamonds in the sky; And you can see my heart beating; You can see it through my chest; And I’m terrified but I’m not leaving; Know that I must pass this test; So just pull the trigger »
  

Je me demande commet tu vas danser, si on va danser collés ou chacun de notre côté, j'ai oublier ma caméra pour l'instant je pense juste à la danse, au chant et à vivre un moment magique, un moment spécial dont je me souviendrais surement pour les années à venir et plus encore.

De toute évidence, tu es d'accord pour danser avec moi et tu relève le défis du mixage des deux chansons sas la moindre gêne. Une fois de plus, je frissonne à ton contact, ma voix flanche légèrement avec de reprendre de plus belle. Je ne pense plus à rien qu'à danser avec toi, profiter de chaque instant et apprendre. Les danses dites de couple, je n'en fait presque jamais, même en cours, c'est très rare que l'on nous fasse danser en couple, ils préfèrent les chorégraphies où l'on danse seul et à un nombre infini à la fois juste synchronisé comme des ombres d'ombres... Forcement, c'est perturbant du coup pour moi, encore plus quand mon partenaire de danse est aussi impressionnant que Chin-Hae et surtout aussi bon; à vous de choisir le sens de bon !

Petit à petit, je me rapproche de lui, dansant de façon bien plus sensuelle, mes inhibitions disparaissent comme par magie, je me laisse simplement emporté par le rythme de mon chant et la sensualité de ses gestes, de ses pas. L'univers entier n'existe plus, il n'y a que lui et moi et même une fois les deux chansons finies, j’enchaîne en reprenant les deux chansons, mais chacune l'une après l'autre. Le temps n'existe plus, je suis transporté, transformé et je me sens heureux comme jamais je ne l'ai été avant. Ses mains sur mon corps, mon regard rivé dans le sien, dés que je le peux, je souris, mais c'est dur de sourire en chantant; mes hanches roule en rythme et mes mains viennent sur les siennes puis mes doigts entrelacent les siens et je me recule pour mieux revenir me coller à lui.

Mes jambes commencent à tremblées, j'ai mal, la douleur est de plus en plus forte mais je continue; je ne veux pas que ce moment magique s'arrête. Je crois que je danse depuis trop longtemps, mes muscles se contractent de plus en plus et je fini par littéralement lui tomber dans les bras. J'ai assez honte de ça pour être franc surtout que j'ai fait une fausse note énorme en plus d'être tomber et je reste accroché à lui, la tête contre son torse, je ne veux pas qu'il voit ma honte.

• « Excuses moi, je crois que je dois faire une pause, je suis désolé. »
  

Toutes les bonnes choses ont une fin ? Pourquoi ce diton doit il être vrai ? Pourquoi mes muscles me lâchent maintenant ? Cela fait à peine quelques heures que je danse et j'étais tellement bien, je sentais... Comme une alchimie entre nous, comme si on été fait pour danser ensemble lui et moi. Mais près ça je ne pense pas qu'il voudra à nouveau danser avec moi, il doit me trouvé faible et médiocre.

• « Non attends… Je ne veux pas qu’on s’arrête. »
  

 
Et malgré le fait que je proteste, il me tire à une chaise. Il est tellement doux avec moi et je bois doucement  dans la bouteille qu’il m’a donnée et je me sens triste quand il me dit que ça suffit pour ce soir. Sa main dans ma nuque, ça me fait rougir et frissonné, c’est une bonne sensation que je ne connaissais pas avant. Je me sens mieux déjà, bien que fatigué, je dirais même épuisé à présent mais je veux rester près de lui et danser encore. Je ne sais pas s’il voudra me revoir après ça, j’ai dû lui percer un tympan tellement j’ai fit une fausse note…
 
Finalement, il me propose qu’on se voie demain. Je sens mon cœur qui veut sortir de ma poitrine, c’est une douleur qui se garde, qui fait plus de bien que de mal… Tiens, encore une chanson de Kyo qui va bien à ma vie ! Bref, je sais bien que je souris comme un idiot au lieu de répondre mais je suis tellement heureux. Sans réfléchir je me lève et saute sur place manquant tomber à nouveau ; j’avais oublié la douleur.
 

• «  Ouiiiiiii ! »
  

 
Je lui souris, ne pensant pas une seule seconde qu’il peut me donner de l’espoir en vain, je suis juste heureux comme un gamin qui s’est trouvé un nouvel ami. Un ami précieux qu’on veut garder pour la vie même. Je reste donc debout et lui tend la bouteille en l’observant. Il a vraiment un corps magnifique, fin et musclé, ni trop maigre, ni trop gros ; parfait. J’ai eu le temps de remarqué une fossette adorable aussi sur sa joue gauche, mais c’est la profondeur de son regard brun qui est le plus marquant, ils brillent d’intelligence, ils me transpercent et me mette à jour en une fraction de seconde.
 
Je ne parle pas vraiment quand je vais à ma chambre, je suis juste à côté de la sienne, c’est marrant et après une hésitation, je viens lui donner un baiser timide et léger sur la joue et chuchote ensuite.
 

• « Bonne nuit, à demain… Merci pour ce soir, c’était trop bien ! »
  

 

Je souris alors et rentre juste ma main dans la chambre, attrapant mes produits que j’ai préparés pour aller me laver. Danser c’est bien, puer ça l’est moins. Je me sens tout poisseux de sueur, j’ai vraiment besoin d’une bonne douche pour détendre mes muscles aussi. J’espère seulement que je ne vais pas tomber de fatigue dans les douches, pas comme ça m’est déjà arrivé, parce que je suis résistant mais je vais finir par attraper un rhume si je le fait trop souvent et puis je n’aime pas forcement beaucoup le fait que tous les gars me voient nu. Je suis un petit gros comparé à eux et ça me complexe trop pour que je sois à l’aise en étant nu. En attendant, je vais quand même passer ma crème pour éviter les courbatures et je vais essayer d’arrêter de penser à Chin-Hae, il m’obsède bien trop, surtout que je ne le connais pas. Je ne veux pas lui faire peur ou le faire fuir, vu comme il lit en moi, il sera forcément que je pense à lui et à notre danse.

Je suis donc dans la salle de bain après avoir découvert que nous sommes voisins de chambre et je passe la crème sur mes muscles endoloris quand j’entends du bruit. Automatiquement, sans réfléchir, je me cache et observe tapis dans l’ombre. Quand je vois Chin-Hae entré, un mélange de sentiments se fondent en moi. La joie de le revoir si vite, la peur qu’il me voie nu, l’envie de le rejoindre, la peur qu’il lise en moi, le bien-être que la pommade me fait aussi et le froid que je ressens. J’attends donc un peu et reviens sur le banc quand il allume l’eau, il est tellement parfait, je ne veux pas qu’il me voie. Une fois la pommade passée partout, je vais dans la cabine où je me suis caché tout à l’heure et allume l’eau chaude soupirant d’aise quand celle-ci coule sur moi, bien trop chaude. Ses lèvres sur ma joue me reviennent à l’esprit et je rougis de la tête au pied. Ses mains sur mes hanches, je frissonne.
 
Je m’imagine alors qu’il vient me rejoindre et m’enlace, un sourire se forme sur mon visage de façon automatique ; mes mains viennent caresser les tiennes et je viens te voler un baiser et pas sur la joue cette fois-ci. Mais le rêve deviens vite cauchemars et tu me repousse et me donne l’ordre de ne plus jamais t’approché. Des larmes perlent dans mes yeux, tandis que je secoue la tête pour sortir de mes pensées. Je me sens tellement blesser, je crois que si c’était vraiment arrivé, je serais sorti de la douche et je ne serais plus sorti de ma chambre pendant le temps qu’il aurait fallu à mes parents pour me faire revenir en Corée.
 

C’est sans réfléchir, pour me rassuré en fait, que je me mets à chanter. Diamonds ; cette chanson est tellement parfaite que je ne peux pas m’empêcher de la chanter encore les yeux clos, lavant mon torse avec ma rose de douche et mon gel douche au monoï des îles. C’est tellement bon une douche chaude. Pourquoi je n’arrête pas de penser qu’elle serait encore meilleure à deux ? Pourquoi je n‘arrête pas de penser qu’elle serait encore meilleure contre lui ?  Est-ce qu’il va me rejoindre ? Est-ce qu’il est gay lui aussi ? Est-ce que je lui plais ?

Je laisse l’eau glisser le long de mon torse en soupirant légèrement, je n’arrête pas de penser à ce qu’il s’est passé en salle de danse.


Comment un si petit être aussi frêle et maladroit soit il puisse autant dégager de chaleur et de bienveillance. A peine son image me revient en tête que je meurs d’envie de me glisser contre lui, de le prendre dans mes bras ou mieux encore que ce soit ses bras qui m’enlace pour que sa chaleur m’enveloppe.
Sa voie est une si douce berceuse que je souhaiterais qu’elle me berce les jours ou la tempête envahit ma tête… il me calme et m’apaise par sa simple présence… non pire encore, le simple fait de penser à lui m’apaise.

Mais oubli ca mon chou… tout le monde n’a pas ton esprit anticonformiste, il est sans doute loin d’être attiré par les hommes, encore moins les hommes comme toi… punaise je me dégoute moi-même à éprouver cette irrépressible envie de me blottir en boule dans le coin de la douche en laissant mes sanglots envahir les salles d’eau de l’internat.

A la fois qu’est-ce que je risque, à cet heure ci il n’y a certainement plus personnes dans ces douches, quoi que peut être s’y trouve-t-il encore, après tout je les vu prendre ses affaires tout à l’heure, même s’il est rapide il n’a certainement pas terminé.

C’est drôle j’ai même l’impression de l’entendre encore chanter cette magnifique chanson. Si on y réfléchit bien, je retrouve tellement de lui dans ses paroles…Tu es une étoile filante que je vois une vision d’extase lorsque tu me serres dans tes bras, je suis vivant, au premier regard, j'ai senti l’énergie des rayons du soleil j’ai vu la vie dans tes yeux.


Je suis un foutu cœur d’artichaut, je m’attache trop vite, bien trop vite si bien que le moindre de tes sourire pourrais me faire vivre un chute libre, un point de non-retour, je sais pertinemment que si tu apparais la devant moi je viendrais vite t’enlacer pour te garder jalousement contre moi. J’ai tellement peur de t’effrayer, il faut impérativement que je prenne mes distance sinon je vais me torturer à ne pas t’aimer.

Hum ça sent le monoï, la même odeur qui se trouvait juste sous tes oreilles, et puis ta voie me semble de plus en plus proche… viens s’il te plait, viens juste une fois me serrer dans tes bras…