« Eet Coupez ! »
La dernière scène de la journée avait été prise, et ce fut un sourire charmant qu'afficha Hiromitsu à toute l'équipe avec laquelle il travaillait, ainsi qu'aux personnes qui s'étaient agglutinées autour de lui. Il resta néanmoins silencieux à leur propos, pour se concentrer sur ses partenaires de jeu, avec lesquels il échangea un moment, toujours avec une sympathie qui venait tuer le cœur de ses collègues femmes, qui tombaient sous son charme comme des mouches.
La journée avait été agréable, et le soleil avait souligné ce trait. Hiromitsu était content d'avoir fait ce tournage au cœur de Tokyo. Il aimait cette ville. Elle lui rappelait ses premiers pas. Et puis, il n'aimait pas particulièrement quand il était loin de sa sœur. Seulement, cette ville respirait cette dernière entièrement. Du coup, pour lui, ce n'était que du plaisir. Il avait parlé à un grand nombre des filles qui étaient là. Il s'était accoudé à une barrière, pour leur parler en face à face. Il y en avait qui était folles, mais son garde du corps veillait au grain. Il y en a même une qui est tombé dans les pommes. Il l'a rattrapé de justesse pour ne pas qu'elle se blesse, et a failli se faire happer par des harpies qui n'attendaient que le moment où elles pourraient le toucher.
Enfin, tout ça a fait que finalement, il avait fini plutôt tard, enfin, juste dans l'après-midi alors que le soleil commençait à se coucher. Il se souvient avoir levé la tête pour observer le ciel rosée. Et avant qu'il ne s'en rende compte, il était dans le parc, les mains dans les poches, alors qu'il n'y avait que peu de monde, et essentiellement de vieilles femmes, qui le regardaient, en sachant qu'elle le connaissait, mais sans lui adresser la parole. Il était plus populaire auprès des jeunes, plutôt que des ménagères. Ici, il n'avait besoin de jouer aucun rôle, puisqu'il n'y avait personne. Les mains dans les poches, le chapeau sur la tête, le jeune est resté là, prit de chimères oniriques, tandis que son regard s'égarait dans le néant du ciel rose. Comme les lèvres d'Haruko. Ça l'a fait sourire cette pensée. Il pourrait le lui faire remarquer un jour, que ses lèvres avaient la couleur du ciel lors d'un coucher de soleil. Ça lui ferait peut-être plaisir. Après tout, elle était gentille, il l'aimait bien, sa « petite amie ». Mais pas en tant que tel.
Une brise légère vint caresser son visage, tel le souffle d'un ange qui caresserait son échine. Un doux parfum fut porté par cet air frais, porteur de nouvelles. C'était celui de sa sœur. D'un coup rapide, le jeune homme a baissé la tête pour voir si la jeune femme était là. Il l'a cherché en vain.
Dans le contre-jour du coucher de soleil, il a pu apercevoir une silhouette familière. Pas de doutes, c'était forcément elle. Elle se dirigeait vers le parc des enfants. Pourtant, Toma-chan était encore à l'école à cette heure-ci. Et si il ne se trompait pas, c'était à Akitaka-senpai d'aller le chercher aujourd'hui. Peut-être qu'elle les rejoignait. Ce serait bien si il pouvait aussi aller voir son beau-frère.
Il a avancé, et il s'est retrouvée près d'elle lorsqu'elle partait chercher la petite fille qu'il n'avait pas vu. Il n'a même pas fait attention au fait que ce n'était pas du tout sa sœur, alors qu'il se plaçait derrière elle.
« Eh, One-chan ! »
Il avait dit ça sur un ton joyeux, limite enfantin. Mais ce n'est que lorsqu'elle s'est retournée qu'il s'est rendu compte que ce n'était pas du tout la personne qu'il espérait.
Il a reculé de deux pas, en lâchant un «
Woh ! » de surprise. Et merde.
« Ah, mince, je suis vraiment désolé, je me suis trompé de personne. » a-t-il expliqué poliment avant de s'incliner pour s'excuser.