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[Terminé] Shiro #003-Duet: La musica addolcisce i costumi [Kaname X Shakespeare].

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MessageSujet: [Terminé] Shiro #003-Duet: La musica addolcisce i costumi [Kaname X Shakespeare]. [Terminé] Shiro #003-Duet: La musica addolcisce i costumi [Kaname X Shakespeare]. EmptySam 16 Mai - 10:32
L'amertume est une douleur qui ronge le solitaire. Son aigreur, son acescent, laissent un certain goût d'inachevé et de doute. L’amertume est impromptue; on s'y attend, mais on ne la prépare pas, Il y a ce quelque-chose d'inaccessible découlant de l'incompréhensible, puis le vide, le manque.

Shiro l'exprimait à présent, au deuxième jour de son périple d'étudiant, il se confrontait au mur de son amertume. Une certaine tristesse le pesait, un gouffre noir le plongeait dans le chaos paisible de l'incompréhension. Attablé à son bureau, il griffonnait quelques mots sur une page blanche, sans envie particulière, plutôt absorbé par le soleil couchant derrière la petite fenêtre de la chambre. Il était déjà assez tard, mais plutôt que de ne rester à rien faire, Shiro se décida à aller arpenter le couloir en quête de...n'importe-quoi, n'importe-quoi qui puisse apaiser ce vide sidéral qu'il ressentait.

Il n'y avait personne dans les couloirs, les internes devaient sûrement être en train de manger. Lui n'avait pas faim, pourtant il aurait peut-être dû discuter avec des camarades pour remonter son moral. Enfin, qu'importe, il continua son chemin. C'est alors que la musique surprit son oreille, des notes évasives, des échos lointains d'une mélodie envoûtante et majestueuse. A ces quelques notes, on pouvait déjà dire que le musicien était de haut niveau. Shiro s'avançait sans même s'en rendre compte vers les notes de musique, calmement, charmé par la clarté d'une fugue, bercé par le chant de l'harmonie. Une triste mélopée l'envahit, le tempo lent et régulier emplissait son cœur de dizaine de sentiments qu'il ne ressentait que par la musique. Arrivé devant la porte d'où sortaient les sons, il s'agenouilla contre la porte, et enfouit sa tête dans ses mains. Il ne lui fallut pas moins de cinq minutes pour se décider à aller chercher son propre instrument en vitesse, il avait une envie folle de jouer avec cette personne, peu importe qui elle soit. Il courut dans les couloirs, sauta en l'air, allégresse envahissait sa peau, ses cheveux se dressaient sur la tête, et toute trace d'amertume avait totalement disparue de son esprit.

Arrivé dans sa chambre, il fouilla dans quelques cartons, stupidement puisqu'il n'aurait pas laissé un instrument de musique dans un carton. Il regarda d'un côté, de l'autre, et vit alors le précieux objet dans son étui. Il le prit en bandoulière et courut encore plus vite qu'il n'était venu jusqu'à la fameuse salle. Par chance, la mélodie était encore audible, étrangement plus rapide que précédemment. Il devait jouer, il devait jouer, il le devait! Il se cala contre la porte, soupira, et sortit l'objet de son étui. Il connaissait cette musique, et sans une once de doute, lui qui était pourtant si timide, entama à l'unisson le duet des deux instruments: Violon, et Violoncelle. Shiro s'en doutait, mais l'inconnu s'arrêta de jouer au moment même où lui commença. Cependant, il ne désespérait pas, soit Shiro jouerait à son goût et il reprendrait, soit il se ferait virer à coups de pieds aux fesses. Quitte, ou double.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #003-Duet: La musica addolcisce i costumi [Kaname X Shakespeare]. [Terminé] Shiro #003-Duet: La musica addolcisce i costumi [Kaname X Shakespeare]. EmptyDim 17 Mai - 7:16
La journée avait prit fin. Une de plus dans les milliers que nous avons à vivre. Les heures s’étaient écoulées avec cette lente régularité, transformant peu à peu le l’aube en crépuscule, teintant le ciel sombre d’orange, puis de bleu, avant que le disque d’or n’entame sa descente vers l’horizon, imprégnant la terre et les cieux de ses rayons d’ors, de pourpres et d’ocre.

Après l’activité qui l’avait remplis depuis le matin, le pensionnat s’était peu à peu apaisé. Les internes étaient retournés dans leurs chambres, ou bien étaient parti manger, tandis que les externes avaient simplement prit le chemin de leur domicile.
Tous ? Non, l’un d’entre eux était suffisamment fou pour rester dans l’enceinte de l’établissement afin de faire des heures supplémentaires. Cependant, si quelqu’un venait à passer dans le couloir qui bordait la salle de musique où il s’était installé en compagnie de son violon, il ne serait pas surprit. Le jeune homme restait dans cette salle presque tous les soirs après les cours, revenant régulièrement même après être aller visiter son cousin à l’hôpital.
Il avait juste besoin d’oublier. Et a défaut d’y parvenir, il se vidait l’esprit durant quelques heures.
Certains boivent afin d’oublier. Nowaki jouait de la musique.


Il aurait pu le faire chez lui, mais lorsqu’il jouait dans sa chambre de longues heures durant, il ne pouvait s’empêcher de penser à elle. Au fait qu’elle soit partie en Angleterre afin de vivre l’un de ses rêves. Qu’elle le méritait, puisqu’elle en avait les capacités. Et qu’à force de toujours la suivre, il avait fini par être laissé derrières.
Ce n’était pas un adieu. Leurs âmes s’étaient mêlées durant les quatorze ans qu’ils avaient passé ensemble. Jamais le japonais n’aurait pu oublier sa jumelle, il voulait simplement oublier sa solitude.

C’était un sentiment étrange pour lui, tout comme le silence, la solitude était son amie. D’un naturel distant et froid, il n’était pas rare que le musicien se mette à l’écart, et y reste. Mais avec le départ de sa sœur, et l’hospitalisation de son cousin, rien n’était pareil. Ces moments auparavant paisibles lui semblait comme un vide sans fond, dont les profondeurs insondables attiraient son âme fatiguée.

Alors il venait ici, fermait la porte de la petite salle, sortait son instrument, et jouait. Une heure, deux heures, plus parfois, jusqu’à ce qu’un surveillant lui demande de partir. Ce n’était pas un simple plaisir. Un simple hobby. C’en était presque devenu vital.

Sous son archet, Nowaki avait fait chanté du Beethoven, du Bach, du Paganini, du Vivaldi, du Pachelbel… parfois un, parfois plusieurs morceaux, pourquoi-ceux-ci ? Le musicien l’ignorait, les mélodies semblaient naitre de ses doigts sans passé par sa tête, et lui même aurait été parfaitement incapable de dire quelle note il jouerait lorsque la dernière de la partition retentissait.


Perdu dans sa musique, Nowaki n’avait pas vu la va et viens qu’il y avait eu sur le seuil de la salle où il s’entrainait, pensant sans doute que c’était quelques retardataires qui souhaitaient se rendre au réfectoire avant que le service ne se termine, et de devoir se contenter des restes. Ce ne fut que lorsque le son doux, et plus grave du violoncelle retenti de l’autre côté du battant, qu’il prit conscience qu’il n’était pas seul.
Par réflexe, il s’arrêta, ses iris obsidienne fixant la porte avec une pointe d’étonnement, à laquelle s’ajoutait une once de surprise, rien ne déteignant cependant sur son visage aussi impassible que le marbre.


« Entrez. » Déclara-t-il du ton distant, presque froid, qu’il utilisait habituellement, faisant un léger signe en direction de la silhouette qui apparut lorsque la porte s’ouvrit.

Reculant de quelques pas, afin qu’il puisse s’installer, à l’aise, il attendit une minute que le nouveau venu soit prêt, avant de se remettre en position.

« Reprenons. » Annonça-t-il, et une poignée de seconde plus tard, l’air vibrait de musique.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #003-Duet: La musica addolcisce i costumi [Kaname X Shakespeare]. [Terminé] Shiro #003-Duet: La musica addolcisce i costumi [Kaname X Shakespeare]. EmptyDim 17 Mai - 12:40
Le temps semblait bien long derrière la porte de la petite salle. La lumière s'était éteinte, et le couloir était plongé dans une certaine obscurité qui rajoutait à l'atmosphère pesante de l'attente. Shiro avait deux passions dans la vie: la Littérature, et la Musique. Le choix n'avait pas été simple; la Musique le passionnait depuis son enfance, la Littérature, depuis quelques années. Seulement, la plume s'était emparée d'une part de sa vie, et à présent il ne pouvait plus s'en séparer. La Musique, quant à elle, lui servait d'inspiration, et changeait ses émotions à une vitesse vertigineuse. Elle lui permettait de fuir et de se perdre, mais aussi de se retrouver. Cet instant, il en avait besoin, plus que n'importe-quoi d'autre. Il était à Miyusaki pour s'échapper, mais il avait peur de se perdre. La musique était une ancre, une ancre qui lui permettrait de se poser sereinement et d'enfin faire son nid. Il ne s'en était pas encore rendu compte, mais la Musique le rassurait plus que n'importe-quoi d'autre.

Un seul mot, cinglant, finit de rompre le silence pesant du couloir. Un mot, un écho:
"Entrez". Il y avait une certaine tension dans sa voix, qui mit Shiro mal à l'aise. Mais peu importe, il devait et voulait jouer, non pour passer une "épreuve", mais pour partager et sourire. Il fit donc le premier pas dans la tannière du loup, Nowaki A. Shakespeare. Un premier pas pesant entama le bruit de sa marche lente, seul son perceptible à travers la salle faiblement éclairée. L'ordre y régnait, quelques pupitres étaient accolés au mur de droite. Shiro prit une chaise, un pupitre, et s'installa à côté de l'homme de marbre. Il semblait grand, majestueux, et imposait une présence impressionnante. Shiro n'en menait pas large, le souffle court, les mains tremblantes, il avait de la peine à se contrôler et jetait quelques coups d'oeil furtifs sur l'homme sans être capable de vraiment voir à quoi il ressemblait.

"Reprenons". Shiro ferma les yeux, et peu à peu, reprit une constance fascinante. Lao-Tseu disait: "La plus grande révélation est le silence". Le silence révèle la profondeur de nos âmes, et le battement de nos coeurs le rythme de nos pensées. La musique ne commence pas par des notes, mais par un silence, une concentration nécessaire pour révéler l'artiste qui sommeille. Le canon de Pachelbel, duet pour violon et violoncelle, venait d'être annoncé par les cordes vibrantes de son compagnon. Son archet, dans un mouvement continuel et sans faille, exposait les sons aigus de l'envoûtante mélodie. Le jeune homme ne commetait aucune faille. Il s'exposait autant à la musique qu'il ne la contrôlait. Pas d'impuretés, mais une certaine tristesse, quelque-chose de tragique et de perceptible semblait s'échapper du mouvement de ses cordes. S'il lui était possible, Shiro communiquerait avec lui, par la mélodie. Il ouvrit les yeux, et sortit rapidement un cahier de partitions de son étui, ainsi que son instrument. Il posa le cahier et trouva la page, calla sa joue contre le manche du grand instrument et ferma une nouvelle fois les yeux. Le moment devait être magique, et pour Shiro, il le fut.

L'archet en main, le rythme dans le coeur et la musique dans la peau, il entama l'aria en accompagnant Nowaki. L'air s'était radouci, le clair-obscur donnait à l'atmosphère une ambiance particulière, reposante. Les deux instrumentistes communiquaient, Shiro avait rouvert les yeux et regardait l'autre garçon, le visage pénétré par les notes. Il aurait semblé à tout individu les observant que des émotions se dégagaient, de la tristesse, de la joie, des instants de colère mais aussi de douceur. La musique prenait de la vitesse, il y avait une certaine rivalité, mais ils jouaient surtout ensemble, en harmonie. L'inconnu était d'un niveau plus élevé que lui, mais Shiro n'était pas à la traîne. Il maîtrisait l'harmonie, sans la laisser s'échapper, lui donnait une liberté étonnante. L'instant était extraordinaire, et un sourire étonnant s'était installé sur le visage de Shiro. Ses yeux étaient plissés, et son regard franc regardait Nowaki droit dans les yeux, chose dont il n'était normalement pas capable. Le garçon vibrait, le garçon planait, il avait pris la bonne décision et il en avait carrément besoin! Il en aurait eu les larmes aux yeux s'il n'avait pas lui-même joué. Au dernier glissement de l'archet, il fut envahi par la joie et bondit de sa chaise. La main tendue vers son compagnon de musique, il ne put s'empêcher de parler.


"Shiro, Shiro Kaname, Classe B. Merci, merci beaucoup! C'était un honneur d'avoir joué avec vous!".
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #003-Duet: La musica addolcisce i costumi [Kaname X Shakespeare]. [Terminé] Shiro #003-Duet: La musica addolcisce i costumi [Kaname X Shakespeare]. EmptyJeu 21 Mai - 15:55
L’habit ne fait pas le moine, il ne faut jamais juger quelqu’un sur son apparence extérieure, c’est l’une des choses qu’on essaye de s’enseigner mutuellement, comme une sempiternelle résolution, que l’on ne parvient cependant pas toujours à tenir. Les sentiments qui nous habitent, telle que la peur ou la haine on sur nos esprit un trop puissant empire, afin de pouvoir les ignorer simplement, forçant l’homme de lutter contre eux, à chaque seconde, dans le simple but de pouvoir rester juste et honnête, autant envers les autres qu’envers soit.


Il était cependant facile d’avouer que le jeune violoniste à la peau blanche comme le marbre avait un certain avantage à ce niveau. Généralement froid et distant, il lui était facile de prendre le recul nécessaire afin de ne pas se forger trop vite un avis sur les personnes qu’il découvrait. De plus, ayant une mémoire visuelle plutôt médiocre lui ôtant la possibilité de se souvenir du visage d’une personne qu’il venait de quitter, bien qu’il ait passé une heure avec elle, une bonne partie du point de vue du jeune japonais se basait sur la voix de son interlocuteur. C’était d’ailleurs le plus étonnant, car si nombre de personne prenait extrêmement soin de leur apparence, ce n’était pas toujours le cas de leur voix.

Mais c’était également cette froide distance qui semblait toujours planer autour du jeune musicien comme une aura d’hiver, à laquelle s’ajoutait un don plus que connu pour la conversation, qui faisait de Nowaki un être que les gens approchaient peu, pensant à juste raison qu’il se plaisait dans sa solitude. Ils n’avait pas entièrement tord, mais qu’on le veuille ou non, il est toujours un moment où l’on a besoin des autres.


C’est ainsi que le regard obsidienne du pianiste ne fit qu’effleurer la silhouette du nouveau venu tandis qu’il pénétrait dans la salle, et qu’il s’installait avec son instrument. Si le cinquième année ne laissait que rarement des gens s’approcher de lui, et pénétrer dans son silence, c’est que très peu de personne l’avait approché musicalement, à la manière dont l’inconnu le faisait.
Fiancé du silence, le brun utilisait les mots qu’en cas d’extrême nécessité, s’enfermant le plus souvent dans sa coquille de marbre nacré, ne révélant que lorsqu’il jouait ainsi, toute l’humanité et la sensibilité qui l’habitait.

Doucement, au rythme de son archet qui caressait les cordes de son violon, son masque indifférent perdait de l’importance, puisque, plus que des nuances de la mélodie, sa musique se teintait des vibrations tristes et mélancoliques de son âme. Comme si l’harmonie emportait également toutes les noires pensées qui hantaient le jeune japonais.

Finalement, les dernières notes du duo résonnèrent dans la salle de musique, baignée par les rayons ocre du crépuscule qui dansaient depuis la fenêtre une danse d’adieu à la terre, avant de céder place à la nuit.

Légèrement surprit par le bruit venant du jeune homme, le musicien tourna sa face vers lui, laissant brièvement apparaître sur ses traits une lueur de surprise qui s’estompa rapidement, tandis que ses iris onyx contemplait la main tendue.

Doucement, ses doigts fins, froids et blancs effleurèrent la paume chaleureuse du jeune homme, avant d’oser appliquer une légère pression.

« Shakespeare Aoki Nowaki. Classe A. Se présenta-t-il à son tour, faisant face comme il le pouvait au soudain affut de mots qui s’échappaient des lèvres souriantes du dénommé Shiro, incapable d’imiter spontanément une telle expression de sympathie, prenant sur lui pour faire autre chose qu’une réponse monosyllabique. Plaisir partagé. »

Car, bien que sa voix fut froide, son ton distant, et son expression indifférente,  Nowaki avait  énormément apprécié la poignée de minutes qu’avait duré leur échange musical, qui soufflait à présent sur son âme fatiguée comme un souffle frais et appaisant.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #003-Duet: La musica addolcisce i costumi [Kaname X Shakespeare]. [Terminé] Shiro #003-Duet: La musica addolcisce i costumi [Kaname X Shakespeare]. EmptyMer 27 Mai - 9:25
"Shakespeare Aoki Nowaki. Classe A. Plaisir partagé".

Shiro fut soulagé, il n'était pas certain que l'élève qui se présentait face à lui accepterait de lui serrer la main. Il était tellement placide, semblait le scruter d'une façon qui lui donnait la chair de poule, et sa voix paraissait presque étrangère à son propre corps. Shiro était son opposé, il était lumineux, portait un sourire sur le visage en permanence, et il pouvait se montrer très bavard et bon vivant à n'importe-quelle heure du jour et de la nuit. Pourtant, quelque-chose dans cette poignée de mains établit un accord partagé entre les deux protagonistes; une fusion, un échange, un regard pouvait suffire à entreprendre le dialogue et permettre leur communication. Si Shiro était surpris par son calme, il l'acceptait. Il n'était pas avare en amis, et le fait que Nowaki lui donne son nom signifiait déjà beaucoup.

Béat, il resta un moment planté en face de lui. Quel nom étrange, Shakespeare, comment pouvait-il vraiment le porter? Il était pourtant bien japonais. Ce jeune homme était un objet incompréhensible pour Shiro, il semblait avoir attérit sur une autre planète et ne comprenait pas très bien quelle direction prendre avec lui, mais il était en classe A, et lui rêvait d'y entrer. Il portait déjà un certain respect pour Nowaki, et son caractère si particulier était une vraie aura. Le jeune homme était prodigieux, et Shiro se sentait petit à côté de lui. Il lui restait beaucoup de chemin à parcourir avant d'arriver à ce niveau, mais il prit conscience qu'il ne baisserait pas les bras et se battrait pour arriver à ses fins. Le garçon l'avait motivé, et il était prêt à s'y mettre maintenant. Il prépara ses affaires à la hâte, rangea son violoncelle dans l'étui et partit en flèche vers la sortie. Arrivé près de la porte, il se retourna et s'inclina.


"Merci Monsieur Shakespeare. J'espère que nous pourrons rejouer ensemble très vite!".

Puis il repartit dans la même direction par laquelle il était venu, plus que jamais déterminé à s'élancer dans son ascension. Il voulait en avoir le potentiel, faire son maximum pour arriver à être comme Nowaki. Yoooshh! Il était certes en classe B, mais il parviendrait à en faire si ce n'est son mentor, son rival, et n'atteindrait pas son niveau, mais le surpasserait.

Bien sûr, son ambition était démesurée.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #003-Duet: La musica addolcisce i costumi [Kaname X Shakespeare]. [Terminé] Shiro #003-Duet: La musica addolcisce i costumi [Kaname X Shakespeare]. EmptyVen 29 Mai - 11:27
C’était une sensation étrange que de sentir la main chaude et vivante du violoncelliste entre ses doigts blancs et fin, presque inertes. Cet indescriptible contact semblait transmettre outre la reconnaissance mutuelle que se portait vraisemblablement les deux musiciens, un peu de vie du plus souriant au plus indifférent.


La musique est un échange, dises certains.
Nowaki l’avait toujours pensé, et il découvrait aujourd’hui une nouvelle facette de ce dicton. D’ordinaire, il partageait sans le moindre mot, dans le silence miraculeux des hommes où se révélait le chant des instruments, qui mêlé ensemble, harmonisaient les différents musiciens, les réunissant malgré toutes leurs différences, autour d’une pensée. D’un but. D’un désir.
Jouer.

Le jeune japonais prenait aujourd’hui conscience que la musique ne symbolisait pas uniquement le moment à la voix des orchestres s’élevaient dans les airs, mais englobait également ce qu’il y avait autour. Le passé et le futur de cet instant éphémère. Les regards, les mots, les contactes qui venait après ces instants d’harmonie, comme pour essayer de préserver ces lambeaux brumeux de partage et de communion.
Et c’est pas ce contact, que Nowaki se souvint, pour la première fois depuis longtemps qu’il était vivant lui aussi. Au delà de son cœur qui battait régulièrement, au delà de son souffle qui soulevait sa poitrine, au delà des sons et des images qui lui parvenaient.
Il pouvait ressentir. Les choses, les gens.
Leur chaleur, leur vie.
Et se rappeler qu’il n’était pas encore mort.


Ainsi, pour la première fois depuis longtemps. Pour la première fois depuis toujours peut être, le violoniste se senti presque gêné de ne pouvoir exprimer avec son visage rien d’autre que l’expression distante et indifférente qui y était gravé. Comme si depuis des années, ce n’était plus son visage, mais l’un de ces masques mortuaires que l’on réalisait dans les temps ancien qui couvrait ses traits.

Mais il n’était pas mort ! Cette certitude vivait à présent en lui, et irriguait son corps entier en même temps que son sang qui pulsait dans ses veines. Montant jusqu’à son cerveau, atteignant son esprit, comme pour lui rappeler qu’il avait aussi le droit de ressentir.

Et le sourire étant l’une des expressions les plus naturellement imitables, pour une fois, le compositeur se laissa aller, laissant ses lèvres fines remontées légèrement, sculptant une nouvelle expression sur sa figure de marbre. Celle d’un sourire aérien. Presque irréel.
Infime changement de ses lèvres, qui changeait cependant beaucoup de chose. Effaçant une poignée de seconde durant cet air distant et blasé qui le vieillissait, et que certain interprétait comme de la vanité, faisant de lui un simple jeune homme aux dernières marches de l’adolescence à l’aube d’une nouvelle rencontre.


Sourire qui s’éteint aussi doucement qu’il était venu, comme un feu dont les flammes disparaissent d’abord, ne laissant que des braises rougeoyante, dont les reflets brulant de faisait de plus en plus faible jusqu’à s’effacer.

Nowaki se tourna doucement, suivant par réflexe la vive silhouette des yeux, qui quittait déjà la salle avec son instrument, comme emporté par un ouragan, laissant simplement derrière lui des paroles de remerciement.


Ce n’est que lorsque le silence fut revenu entre les murs de la salle de musique, que trois mots s’échappèrent des lèvres du pianiste, toujours face à la porte.

« Merci à toi. »

Ce n’est qu’ensuite qu’il retourna près de son étui posé sur l’une des tables, y rangea avec délicatesse son violon, avant de refermer le couvercle, et de quitter à son tour la petite salle de musique.
Il était temps de rentrer chez lui.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #003-Duet: La musica addolcisce i costumi [Kaname X Shakespeare]. [Terminé] Shiro #003-Duet: La musica addolcisce i costumi [Kaname X Shakespeare]. EmptyVen 29 Mai - 20:11
Le Rp étant terminé, je l'archive.
De plus, le sujet ayant été balisé, 10 Okanes vous on été rajouté.

Bon jeu !
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MessageSujet: Re: [Terminé] Shiro #003-Duet: La musica addolcisce i costumi [Kaname X Shakespeare]. [Terminé] Shiro #003-Duet: La musica addolcisce i costumi [Kaname X Shakespeare]. Empty
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